Lettre aux Députés et Sénateurs
			Parlement du Canada
			Re: Loi C-14 (aide médicale à mourir)
			23 mai, 2016
. . . Si elle est «inacceptable» pour les membres du Parlement d'utiliser la 
	force physique contre l'autre, il est certainement «inacceptable» pour les 
	institutions de l'état ou n'importe autre personne d'utiliser la force de 
	loi pour obliger les citoyens d'être parties à infliger la mort sur les 
	autres, et de punir ceux qui refusent. . .
			            
 
				
				
    [Adressées individuellement]
        
            Full Text
         
     
	
	Au nom de notre organisation, le Projet pour la Protection de la 
	Conscience, je vous écris au sujet du projet de 
	loi C-14. Notre organisation 
	était un intervenant dans l'affaire
	Carter
	à la Cour suprême du Canada. On 
	ne prend pas de position sur l'acceptabilité de l'euthanasie ou le suicide 
	assisté.
	Notre organisation a présenté 
	un mémoire au Comité permanent de la 
	justice et des droits avant la date limite, mais (parmi plusieurs d'autres) 
	il n'a pas été distribué aux membres du Comité avant qu'ils ont conclu leurs 
	délibérations. Compte tenu de cela, le temps alloué et de la gravité du 
	sujet, il a été décidé d'écrire directement aux députés et aux sénateurs.
	Ci-joint l'amendement au projet de loi C-14 proposé par notre 
	organisation. Ironiquement, nous ne proposons pas un amendement pour la 
	protection de conscience, mais plutôt un amendement limité à la loi pénale, 
	qui est strictement et entièrement de la compétence du Parlement du Canada. 
	Il emploi le langage du projet de loi C-14 et le droit penal avec les 
	phrases: «infliger la mort,» l'homicide, le suicide ainsi que le concept 
	criminel bien établi et bien compris des «parties» aux actes.
	La modification proposée établirait que, en matière de droit et de la 
	politique publique nationale, personne ne peut être obliger de devenir 
	partie à l'homicide ou de suicide, ou puni ou défavorisé pour avoir refusé 
	de le faire.
	Cette modification n'empêcherait pas la fourniture de l'euthanasie ou le 
	suicide assisté par des médecins disposes à les fournir. également, elle 
	n'empêcherait pas des arguments rationnels visant à convaincre les médecins 
	à participer, ni la récompense pour encourager la participation.
	La modification proposée est une addition qui ne change pas autrement le 
	texte du projet de loi C-14. Elle ne propose pas de changer les critères 
	d'admissibilité proposés par Carter, ni les critères ou les garanties 
	procédurales recommandées par le Comité permanent de la Chambre ou du comité 
	sénatorial. Elle n'affecterait pas d'autres révisions à des critères ou des 
	procès qui pourraient être adoptées, qu'elles soient plus ou moins 
	restrictives que le texte existant.
	Toutefois, l'amendement empêcherait les institutions de l'état ou toute 
	autre personne de tenter de forcer ces citoyens qui ne veulent pas être 
	partie à tuer quelqu'un ou d'aider au suicide. Il empêcherait les personnes 
	en position de pouvoir et d'influence d'harceler, de punir ou de 
	désavantager ceux qui refuse d'être partie à infliger la mort sur les 
	autres.
Ceci est un exercice éminemment raisonnable et entièrement 
	défensible de la compétence du Parlement en droit criminel. Notre 
	proposition est justifié par les plans déjà en place (par exemple, en 
	Ontario) pour obliger les médecins et les autres à devenir parties à 
	infliger la mort sur les patients.
	La modification proposée ne contrevient pas la compétence 
	constitutionnelle des provinces dans l'administration et l'application de la 
	loi des droits de l'homme. De plus, elle ne contrevient pas le l'exercice 
	légitime de la compétence provinciale en matière de soins de santé ou la 
	réglementation des professionnels de la santé. Au contraire, elle 
	préserverait un principe fondamental de la démocratie: qu'aucune personne ni 
	institution de l'état devraient obliger les citoyens d'être parties à tuer 
	d'autres personnes contre leur volonté.
	L'importance de ces principes fondamentaux a été démontrée à la Chambre 
	des communes le 18 mai par la conduite du Premier Ministre, par la réponse 
	volcanique à sa conduite, et par des commentaires et des réflexions 
	ultérieures par les membres de tous les partis, y compris le Premier 
	ministre lui-même.
	Le Premier ministre, présentant ses excuses, a décrit sa conduite comme 
	«inacceptable» et «indigne d'un parlementaire.»Les membres de son propre 
	parti sont d'accord que sa conduite devait être prise au sérieux et qu'une 
	«intervention physique est jamais acceptable dans cette chambre» et qu'un 
	membre de l'opposition directement affectée par la conduite du premier 
	ministre était «justement affligeant.» Le ministre de la Santé a exprimé sa 
	«préoccupation sincère» pour «les membres qui ont été touchés par 
	l'incident.» (Voir Hansard, 
	18 et 
	19 mai, 2016)
	Néanmoins, accordé que la conduite du premier ministre était une 
	violation du privilège parlementaire, rien de ce qu'il a fait était à 
	distance comparable à forcer quelqu'un à être partie à tuer un autre être 
	humain. C'est une contravention flagrante, pas d'un privilège seulement, 
	mais de la dignité humaine et les principes fondamentaux de la démocratie.
	Si elle est «inacceptable» pour les membres du Parlement d'utiliser la 
	force physique contre l'autre, il est certainement «inacceptable» pour les 
	institutions de l'état ou n'importe autre personne d'utiliser la force de 
	loi pour obliger les citoyens d'être parties à infliger la mort sur les 
	autres, et de punir ceux qui refusent.
	Pour demander que le Parlement doit permettre aux provinces de règler 
	cela dans l'intérêt du «fédéralisme coopératif» peut être comparé à une 
	situation où les membres d'un parti ignorent la conduite de leurs dirigeants 
	dans l'intérêt de l'unité du parti, ou à une situation où un conjoint ignore 
	l'abus des enfants dans l'intérêt de la préservation d'un mariage.
L'amendement ci-joint doit être un terrain d'entente dans une mer d'opinions 
	divergentes sur l'euthanasie et le suicide assisté. Je vous demande vivement 
	pour ton appui de cet amendement.
	Meilleures salutations,
Sean Murphy, 
Administrateur
							
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