Protection of Conscience Project
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Service, not Servitude

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Consultations & hearings on Quebec Bill 52
Quebec National Assembly (September-October, 2013)

Quebec Association of Gerontology
Catherine Geoffroy, Nathalie Adams

Thursday, 3 October 2013 - Vol. 43 no. 42


Introduction

Bill 52 proposes to legalize euthanasia by physicians in Quebec.  Public hearings about the bill were held in September and October, 2013 by the Committee on Health and Social Services of the Quebec National Assembly. [Administrator]

Quebec Association of Gerontology

The Quebec Association of Gerontology (l'Association Québécoise de Gérontologie) was founded in 1978.  It is a nonprofit organization that focuses on aspects of aging within  Quebec Francophone society.

The transcripts

Unrevised French versions of the presentations at the hearings are available on the National Assembly website.  It takes the Assembly two to four months to produce a final French text.

The unrevised transcipts have been processed using Google Translate to produce the following parallel French-English texts. 

The Focused Parallel Transcript appears first. It includes only parts of the hearing transcript broadly relevant to the issue of freedom of conscience for health care workers.  It is a more refined translation of the corresponding sections of the Full Parallel Transcript, which is found below it.  

The same translation block numbers (T#) are used in both the Focus and Full Parallel Transcriptions.


Focused Parallel Transcript

Original Text

T#

Caution: machine assisted translation

 (version non révisée)
 
Unrevised version

Mme Geoffroy (Catherine): . . . L'AQG accueille positivement le projet de loi no. 52, et on félicite la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse. Ce projet de loi, faisant suite au rapport de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité publié en mars 2012, nous apparaît remarquable quant à la profondeur de la réflexion sociétale qu'il propose. Le Québec est une société avancée sur le plan du respect des valeurs de chacun et ce respect se reflète dans le projet de loi.

006

. . .The GQA positively welcomes Bill No. 52, and we congratulate the Minister for Social Services and Youth Protection. This bill, following the report of the Special Commission on Dying with dignity published in March 2012, seems remarkable for the depth of societal reflection it offers. Quebec soceity is taking a step forward in terms of respect for individual values ​​and respect reflected in the Bill.

Mme Geoffroy (Catherine):Dans le contexte des soins palliatifs, l'aide médicale à mourir est un soin de fin de vie approprié dans des circonstances exceptionnelles. Il s'agit de l'ultime soin prodigué à un malade, à sa demande, par compassion, dans le respect de ses valeurs personnelles. . .

011

In the context of palliative care, physician assisted dying is a treatment appropriate for the end-of life in exceptional circumstances. This is the ultimate treatment offered to a patient, at his request, with compassion, respect for personal values​​. . .

Mme Geoffroy (Catherine):Notre deuxième préoccupation : la primauté de l'expression de la volonté relative aux soins. Nous sommes heureux de constater que ce projet de loi confirme la valeur éthique fondamentale qu'est l'expression de la volonté de la personne - soit, là, son autonomie plutôt que de s'appuyer sur une valeur morale ou religieuse. En effet, au chevet du malade, l'éthique en situation détermine la prise de décision pour des soins appropriés, selon la condition de la personne malade. Dans chaque cas, les soignants cherchent la solution la plus humaine possible plutôt que de se référer à des principes moraux ou religieux, qui souvent ne tiennent pas compte des valeurs de la personne devant soi ou de l'expression de sa volonté. Le respect de la dignité de la personne implique que les valeurs des soignants ne doivent pas être imposées, mais que ceux-ci respectent ce qui est sans doute le dernier geste d'affirmation et de l'autonomie personnelle.

012

Our second concern: the primacy of the expression of the will with respect to care. We are pleased that this bill confirms that the fundamental ethical value is the expression of the will of the person - that is, autonomy - rather than relying on a moral or religious value. Indeed, at the bedside, it is the situation that determines ethical decision making about appropriate care, according to the condition of the patient. In each case, caregivers seek the most humane solution rather than referring to moral or religious principles, which often do not reflect the values ​​of the person in front of them orthe expression of his will. Respect for human dignity implies that the values ​​of carers should not be imposed, but they respect what is probably the last gesture of affirmation and personal autonomy.

Mme Adams (Nathalie): . . . Le Québec s'est donné des mesures qui favorisent le respect des droits des usagers, notamment le régime d'examen des plaintes et les centres d'assistance et d'accompagnement aux plaintes qui sont mandatés par le ministre de la Santé. On s'interroge à savoir si toutes les personnes qui vont avoir recours aux soins des services de fin de vie vont pouvoir avoir la possibilité d'avoir recours à ce régime d'examen des plaintes, est-ce que ça va être accessible pour ces gens-là? à cet effet, nous recommandons que toutes les ressources offrant des soins de fin de vie sont assujetties au régime d'examen des plaintes afin de faciliter la démarche pour la personne et ses proches en cas de non-respect de leurs droits . . .

020

.. .Quebec has taken measures to promote the rights of users, including the complaint review system and assistance and support to complaints centers that are mandated by the Minister of Health.  One wonders whether all those who are seeking care services at the end of life will be able to have the opportunity to use this complaints system, is it going to be available for these people? To this end, we recommend that all resources providing care at the end of life are subject to the complaint review system to facilitate the process for patients and their families in the event of non-compliance with their rights . . .

M. Bolduc (Jean-Talon) : . . .Advenant le cas qu'on reconnaît le droit de la personne à avoir recours à l'aide médicale à mourir puis qu'il n'y pas de professionnels qui peuvent le pratiquer. De façon pratique, qu'est-ce que vous pensez qu'on devrait faire?

049

. . . In the event that we recognizes the right of the person to have recourse to medical help to die and there is no professional who can do it. In practice, what do you think we should do?

Mme Adams (Nathalie): .  .à ce moment-là, je n'ai pas... Je vous dirais que je n'ai pas réfléchi à cette question-là. C'est une bonne question, parce que ça concerne l'accessibilité des services.

052

. . . At this point, I do not ... I can tell you that I have not thought about that question . That's a good question, because it concerns the accessibility of services.

M. Bolduc (Jean-Talon) : D'ailleurs, je ne m'attendais pas à avoir une bonne réponse puis une réponse exacte, parce que si on l'avait, on n'aurait probablement pas posé la question, mais ça va être un grand dilemme . . . mais j'espère encore qu'il y a quelqu'un qui va faire un sondage là-dessus, un médecin peut être d'accord, peut être le médecin traitant, être très compatissant, suivre la personne, mais la façon dont la loi est faire, c'est lui, qui va devoir injecter également. Et donc, c'est lui qui va devoir poser le geste final. Et ça, je ne suis pas certain qu'il y a plusieurs médecins au Québec qui vont vouloir le faire. Et, quand tu vas dans une grande région comme Montréal, les Laurentides où il y a des centaines de milliers de personnes, l'applicabilité, on peut toujours finir par trouver quelqu'un qui va accepter de se déplacer par principe de dire : Je veux le rendre accessible.

Mais, lorsque vous allez être à Sainte-Anne-des-Monts, tu sais, une population de 12 000 ou 13 000 personnes, les Îles-de-la-Madeleine, à peu près 12 000 personnes, le secteur également de Bonaventure, une trentaine de mille de personnes, je ne suis pas certain qu'on va être capables de trouver un professionnel qui va poser le geste. Et les médecines est intéressante si on acceptait le principe qu'on pourrait avoir un avis d'un deuxième médecin. Encore, là, il faudrait qu'il le rencontre probablement en personne. Mais lorsque va arriver le temps de faire l'injection, ça ne pourra pas se faire à distance puis demander à une infirmière de le faire. Ce que j'ai compris, c'est que le médecin devra procéder de lui-même. Donc, ça va être ça, la difficulté. Mais vous avez peut-être d'autres suggestions suite à notre discussion.

054

Mr. Bolduc (Jean-Talon): Actually, I did not expect to have a good answer and an exact answer, because if we had, we probably would not have asked the question, but it will be a big dilemma . . . but I still hope that there is someone who will do a poll on it, a doctor may agree, perhaps the doctor will be very compassionate, monitor the person, but the way the law is written, that's it, he will also have to inject. And so it is he who will have to do the final act.  And that, I'm not sure that there are many physicians in Quebec who will want to do this. And when you're in a region as large as Montreal, the Laurentians where there are hundreds of thousands of people, in practice, you can always eventually find someone who will agree to do it because he accepts the principle: want to make it accessible.

But when you are in Sainte-Anne-des-Monts, you know, a population of 12,000 or 13,000 people, Îles-de-la-Madeleine, about 12,000 people, also the area of ​​Bonaventure thirty thousand people, I'm not sure we'll be able to find a professional who will do it.  And the doctors might be  useful if the principle we need a second opinion from a doctor is accepted. Even there, he would have probably met him in person. But when the time comes for the injection, it cannot be done remotely and a nurse can't be asked to do it. What I realized is that the doctor will have to do it himself.. So that will be it, the difficulty. But you may have other suggestions following our discussion.

Mme Adams (Nathalie) : . . . Il y a quand même des actes délégués qui se font, qui sont délégués parfois à des infirmières. Est-ce que ça pourrait faire partie d'un acte délégué? Je ne le sais pas. Ça peut être une piste de solution. . . .Il faut qu'on mette en place des moyens pour que ce soit accessible.

055

. . . There still delegated acts are, sometimes delegated to nurses. Could be part of a delegated act? I do not know. That could be a possible solution. . . .We need to put in place measures to ensure that this is accessible.

M. Bolduc (Jean-Talon) : . . .Mais, à la fin, ça prend quelqu'un qui pose le geste. . . . on va être vraiment dans un dilemme, là. Le droit de la personne de recevoir le soin ou le service selon nos convictions versus l'objection de conscience d'une personne qui, à la fin, si toutes les personnes qui pratiquent dans ce milieu-là ont cette objection-là de conscience, en pratique, la personne ne pourra pas avoir accès à son droit. Et puis ça, il faut y penser. Parce que, quand on va mettre la loi en application . . .puis on ne peut pas déléguer des gens pour faire ce travail-là . . .je ne pense pas que la délégation est prévue dans la loi, parce que... C'est parce que ça deviendrait encore plus facile de dire : Bien, on va déléguer ça à quelqu'un. Mais ce n'est pas ça qui est prévu. Est-ce qu'on peut partir avec le principe que, s'il n'y a personne pour le faire, ça se peut que la personne n'ait pas accès à l'acte? Et puis, à ce moment-là, on ne respectera pas son droit. C'est ça, la difficulté de mettre des fois un droit, là, qui devient quasiment inaliénable. Tu es obligé d'y répondre. Peut-être que la faisabilité ne pourra pas se faire.

062

. . .But in the end, it takes someone who does the act. . . we will be really in a dilemma there. The right of the person receiving the care or service according to his beliefs versus conscientious objection of a person who, in the end, and all the people who practice in that environment  have this objection of conscience, in practice, the person will not have access to the right.  And about that, one must think. Because when you go to the appliation of the law. . .you cannot delegate people to do this work . . .I do not think the delegation is provided for in the law, because ... this is because it would make it easier to say: Well, we will delegate it to someone. But this is not what is expected. Is it possible to start with the principle that, if there is no one to do it, it may be that the person does not have access to the service? And in this case, we do not respect his right. That's the difficulty of making it a right now, which is practically inalienable. You are obliged to respond. Maybe it cannot be feasible

Mme Geoffroy (Catherine) : à ce moment-là, ça soulève vraiment une grande inquiétude, . . . dans les régions, d'après ce que j'ai entendu, aux soins à domicile, ça va être très, très, très difficile à appliquer.

064

Ms. Geoffroy (Catherine ) : At this point, it really is a serious concern . . . in the regions, from what I hear, home care , it will be very, very difficult to implement.

Mme Hivon: . . . j'espère que mon collègue m'écoute, c'est parce qu'on veut qu'il y ait une équité aussi . . . Donc, oui, il faut que ce soit offert, les soins palliatifs et l'aide médicale à mourir, dans le réseau public. Pourquoi? Par souci d'équité, pour que la personne qui vit à Montréal, Québec ou en Gaspésie ait le même accès. Ça, c'est la volonté.

074

. . . I hope my colleague listens to me, it is because we want there to be fairness also. . . So, yes, palliative care and medical assistance to die must be offered in the public network. Why? In fairness to the person who lives in Montreal, Quebec Gaspé to have the same access. That is the intention

Mme Hivon:  . . . je veux aussi qu'on garde toujours en perspective que l'aide médicale à mourir, c'est un très petit nombre de personnes. Du jour au lendemain, là, il n'y aura pas une avalanche de demandes, que tout le monde va vouloir se mettre à avoir l'aide médicale à mourir, là, c'est dans les cas vraiment précis où on n'arrive pas à soulager une personne. Donc, dans les juridictions où on le voit, ce n'est souvent pas 1 % de l'ensemble des décès. Donc, on s'entend que c'est quand même très exceptionnel et c'est bien que ce soit comme ça.

075

. . .I want to always keep in perspective that the medical assistance die, it is a very small number of people. Overnight, then there will not be a flood of applications from everyone wanting to get to have medical help to die, it will be in the special case where it is really not possible to relieve a person. So, in those jurisdictions that we have seen, this is often less than 1% of all deaths. So it means that it is still very exceptional, and it is good that it is like that.

Mme Hivon:  . . . l'AMQ a fait un sondage, l'Association médicale du Québec, puis 66 % des médecins se sont dit ouverts à l'aide médicale à mourir, et 41 % se sont dit ouverts à le faire. Et parmi les médecins à qui on a demandé: est-ce que vous avez une clientèle qui pourrait vous amener à recevoir et à devoir administrer l'aide médicale à mourir, et parmi ceux-là, 41 % ont dit qu'ils seraient ouverts à le faire. Donc, je ne pense pas... Ce n'est pas 100 %, mais il y a quand même un nombre important de médecins qui se disent ouverts.

076

. . . the QMA did a survey, the Quebec Medical Association, and 66% of physicians said they were open to medical help to die, and 41% said they were open to providing it. Among physicians who were asked: do you have a customer who might ask for and cause you  to administer medical aid to die, and among those, 41% said they would be open to it. So I do not think ... It's not 100%, but there is still a significant number of doctors who say they are willing.


Full Parallel Transcript

Note: The following translation is the product of a first run through Google Translate.  In most cases it is sufficient to identify statements of interest, but more careful translation is required to properly understand the text.  Translation block numbers (T#) have been assigned by the Project as references to facilitate analysis and discussion.

Original Text

T#

Caution: raw machine translation

 (version non révisée)
 
Unrevised version

Le Président (M. Bergman) : à l'ordre, s'il vous plaît! Alors, je souhaite la bienvenue à l'Association québécoise de gérontologie. Et vous avez 15 minutes pour faire votre présentation, suivie d'un échange avec les membres de la commission. Je vous demande pour... nous donner vos noms, vos titres. Et le prochain 15 minutes, c'est à vous pour faire votre présentation.

001

The Chairman (Mr. Bergman): Order, please! So I welcome the Quebec Association of Gerontology. And you have 15 minutes to make your presentation, followed by a discussion with the members of the commission. I ask you ... to give us your name, your title. And the next 15 minutes, it's up to you to make your presentation.

Mme Geoffroy (Catherine): Merci beaucoup. M. le Président, Mme la ministre déléguée, Mmes et MM. les parlementaires, l'Association québécoise de gérontologie - que j'appellerai l'AQG pendant toute la présentation - tient d'abord à remercier la Commission de la santé et des services sociaux de lui donner l'occasion de présenter ses commentaires et ses recommandations relativement au projet de loi no. 52, loi concernant les soins de vie. Nous félicitons et remercions la Commission spéciale d'avoir eu le courage de proposer un projet de loi qui a suscité beaucoup de discussions très passionnées, mais dans un esprit démocratique. Les consultations sauront enrichir son contenu.

002

Ms. Geoffroy (Catherine): Thank you. Mr. President, the Minister Ms, Mrs and Mr. parliamentarians, the Quebec Association of Gerontology - I call GQA throughout the presentation - is to thank the Board of Health and Social Services to give him the opportunity to present its comments and recommendations respect to Bill No. 52, an act respecting life care. We congratulate and thank the Special Commission for having the courage to propose a bill that created a lot of very heated discussions, but in a democratic spirit. Consultations will enrich its content.

Mais nous savons que votre tâche n'était au départ pas facile et qu'elle le sera peut-être encore moins après avoir entendu tous ces mémoires. Nous espérons que vous serez en mesure de considérer l'aide à finir sa vie comme l'ultime soin palliatif et d'apporter les balises nécessaires pour permettre aux personnes en fin de vie qui souhaitent accélérer la fin de leurs souffrances intolérables de mourir en toute dignité, ainsi qu'à tous les intervenants, professionnels de la santé, proches aidants et autres proches qui souhaitent les accompagner dignement.

003

But we know that your task was not easy at the beginning and she may be even less after hearing all these memories. We hope that you will be able to consider the aid to end his life as the ultimate palliative care and to provide the necessary tags to enable people in later life who wish to hasten the end of their intolerable suffering of dying in any dignity, as well as all stakeholders, healthcare professionals, caregivers and other family members who wish to accompany dignity.

Je suis accompagnée aujourd'hui de Mme Nathalie Adams : elle est directrice générale du Centre d'assistance et d'accompagnement aux plaintes de Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine et elle est secrétaire au C.A. de l'AQG. On en est très fiers.

004

I am accompanied today by Nathalie Adams is Executive Director of the Centre for assistance and support to the complaints of Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine and is secretary to the Board of GQA. We are very proud.

La mission de l'AQG, en quelques mots. Fondée en 1978 - on a donc 35 ans cette année et on le fête le 1er novembre, entre parenthèses - l'AQG est un organisme à but non lucratif francophone qui s'intéresse aux différents aspects du vieillissement. L'association regroupe tout intervenant, toute personne, tout groupe et tout organisme qui s'intéresse aux différents aspects du vieillissement, dans le contexte de la société québécoise et d'ailleurs, et collabore avec d'autres groupes et associations s'intéressant à des questions similaires.

005

The mission of the GQA in a few words. Founded in 1978 - it has 35 this year and is celebrated on November 1 in brackets - GQA is a nonprofit organization that focuses on the French aspects of aging. The association represents all involved, any person, group or body that deals with various aspects of aging in the context of Quebec society and elsewhere, and collaborating with other groups and organizations interested in similar issues.

L'appui de l'AGQ au projet de loi. L'AQG accueille positivement le projet de loi no. 52, et on félicite la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse. Ce projet de loi, faisant suite au rapport de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité publié en mars 2012, nous apparaît remarquable quant à la profondeur de la réflexion sociétale qu'il propose. Le Québec est une société avancée sur le plan du respect des valeurs de chacun et ce respect se reflète dans le projet de loi.

006

The support of the AGQ Bill. The GQA positively welcomes Bill No. 52, and we congratulate the Minister for Social Services and Youth Protection. This bill, following the report of the Special Commission on Dying with dignity published in March 2012, seems remarkable about the depth of societal reflection it offers. Quebec is a step forward in terms of respect of individual values ​​and respect reflected in Bill society.

L'AQG a participé activement à la réflexion sur le "Mourir dans la dignité", notamment en déposant un mémoire déjà en 2010 et en participant à la consultation à l'automne 2010. Nous avons aussi pris connaissance du rapport produit par le comité, lequel est nuancé et documenté, et nous avons demandé à un comité restreint de l'AQG, de nos membres, restreint, d'étudier le projet de loi concernant les soins de fin de vie.

007

The GQA has actively participated in the debate on the "Dying with Dignity", including written submission already in 2010 and participating in the consultation in autumn 2010. We also heard a report from the committee, which is nuanced and documented and we asked a select committee of GQA, our members, restricted, study the bill for care at the end of life.

L'AQG se sent en effet fortement interpellée par ce débat de société parce que les personnes âgées, qui sont au coeur de nos préoccupations quotidiennes, sont très concernées par les décisions de fin de vie, surtout les personnes âgées les plus vulnérables. Nous nous préoccupons aussi de l'ensemble des soignants qui sont, pour nous, tous les intervenants de la santé et des services sociaux, qu'ils soient professionnels et non professionnels.

008

The effect AQG feels strongly challenged by this social debate because the elderly, who are at the heart of our daily concerns are very concerned by the decisions of the end of life, especially the most vulnerable elderly. We are also concerned of all caregivers who are, for us, all stakeholders in the health and social services, both professional and non-professional.

Nous souhaitons maintenant soumettre nos commentaires à l'attention de la Commission sur deux volets. D'abord, nous aimerions souligner ce qui nous apparaît comme des impératifs dans ce projet de loi. Par la suite, nous soumettrons à votre attention quelques préoccupations quant à l'implantation du projet de loi relativement à la personne qui requiert des soins de vie et ses proches ainsi qu'au niveau de la pratique quotidienne des soignants du réseau de la santé et des services sociaux.

009

We now wish to submit our comments to the attention of the Commission on two fronts. First, we would like to highlight what appears to us as the requirements in this bill. Thereafter, we will submit to your attention some concerns about the implementation of the Bill in relation to the person requiring care and family life as well as the level of everyday practice of nursing and health care system social services.

Donc, les incontournables du projet de loi no. 52 sont sous quatre volets, et je ne veux pas les énumérer, je veux vous les dire au fur et à mesure. Le premier, c'est : l'aide médicale à mourir est, pour nous, un soin de fin de vie

010

So the inevitable Bill No. 52 are in four parts, and I do not want to list them, I want you to tell the As. The first is: medically assisted dying is, for us, an end of life care

Dans le contexte des soins palliatifs, l'aide médicale à mourir est un soin de fin de vie approprié dans des circonstances exceptionnelles. Il s'agit de l'ultime soin prodigué à un malade, à sa demande, par compassion, dans le respect de ses valeurs personnelles. Le soignant qui accompagne la personne majeure et apte à consentir accepte de la suivre dans la direction qu'elle veut prendre lorsque la souffrance n'est pas traitable ou soulagée à sa satisfaction. Comme il s'agit d'un soin, on ne parle pas de "suicide assisté", ce qui ouvrirait la porte à l'aide au suicide par n'importe qui - proche, ami, personne hostile, etc. - et placerait les soignants dans une position extrêmement inconfortable, par exemple s'ils étaient témoins de gestes qu'ils jugeraient inappropriés à la condition du malade.

011

In the context of palliative care, physician assisted dying is a treatment appropriate end-of life in exceptional circumstances. This is the ultimate treatment offered to a patient, at his request, by compassion, respect for personal values​​. The caregiver who accompanies the major and capable of consenting person agrees to follow in the direction she wants to take when suffering is not treatable or alleviated to his satisfaction. As it is a care you do not speak of "assisted suicide", which would open the door to assisted suicide by anyone - relative, friend, hostile person, etc.. - And would put caregivers in an extremely uncomfortable position, for example, they witnessed things they deem inappropriate for the patient's condition.

Notre deuxième préoccupation : la primauté de l'expression de la volonté relative aux soins. Nous sommes heureux de constater que ce projet de loi confirme la valeur éthique fondamentale qu'est l'expression de la volonté de la personne - soit, là, son autonomie plutôt que de s'appuyer sur une valeur morale ou religieuse. En effet, au chevet du malade, l'éthique en situation détermine la prise de décision pour des soins appropriés, selon la condition de la personne malade. Dans chaque cas, les soignants cherchent la solution la plus humaine possible plutôt que de se référer à des principes moraux ou religieux, qui souvent ne tiennent pas compte des valeurs de la personne devant soi ou de l'expression de sa volonté. Le respect de la dignité de la personne implique que les valeurs des soignants ne doivent pas être imposées, mais que ceux-ci respectent ce qui est sans doute le dernier geste d'affirmation et de l'autonomie personnelle.

012

Our second concern is the primacy of the relative expression of the will to care. We are pleased that this bill confirms the fundamental ethical value that is the expression of the will of the person - or there's autonomy rather than relying on a moral or religious value. Indeed, at the bedside, the situation determines ethical decision making for appropriate care, according to the condition of the patient. In each case, caregivers seek the most humane solution rather than referring to moral or religious principles, which often do not reflect the values ​​of the person in front of you or in the expression of his will. Respect for human dignity implies that the values ​​of carers should not be imposed, but they respect what is probably the last gesture of affirmation and personal autonomy.

Le troisième point porte sur les conditions d'admissibilité à l'aide médicale à mourir. Bien que nous croyions que la sédation terminale, qui rend un malade inconscient de sa souffrance, répond aux situations de souffrance intolérable, nous reconnaissons que l'aide médicale à mourir ainsi balisée peut être un soin approprié supplémentaire pour un mourant qui le demande. Nous saluons par la même occasion la volonté ferme, dans le projet de loi, d'encadrer la pratique de la sédation terminale par un protocole uniforme élaboré par le Collège des médecins du Québec.

013

The third point relates to the conditions of eligibility for medical assistance to die. Although we believe that terminal sedation, which makes an unconscious patient suffering, responds to situations of unbearable suffering, we recognize that physician-assisted dying can be marked as an additional appropriate care for a dying man who asks. We salute at the same time the commitment in the bill, to regulate the practice of terminal sedation by a uniform protocol developed by the College of Physicians of Quebec.

Le dernier point que j'aimerais souligner maintenant, c'est la démarche de la demande d'aide médicale à mourir, l'encadrement rigoureux de la démarche proposée par la loi no. 52 nous incite à croire que les personnes qui demanderont l'aide médicale à mourir arriveront à cette conclusion, après mûres réflexions, et avec la conviction profonde qu'il s'agit de la décision la plus humaine pour elles. Aussi, ces balises permettent d'assurer qu'une personne qui demande l'aide médicale à mourir n'est pas dans un état dépressif transitoire et qu'elle ne subit aucune pression de l'entourage qui l'amènerait à prendre cette décision. De plus, le projet de loi précise qu'il s'agit d'un acte médical, donc effectué par le médecin, lequel peut et doit s'entourer de l'équipe soignante pour confirmer qu'il s'agit bien du soin approprié, au sens de l'article 26.

014

The last point I want to emphasize now is the process of application for medical assistance to die, the strict supervision of the proposed Act No. 52 approach leads us to believe that the people who ask the physician assisted dying will come to this conclusion after much thought and with the deep conviction that it is the most humane decision for them. Also, these tags are used to ensure that a person seeking medical assistance to die is not in a transient depression and she suffers no pressure environment that would lead to this decision. In addition, the bill provides that it is a medical procedure, so that a doctor, who can and should be surrounded by the care team to confirm that it is the proper care within the meaning of Article 26.

Je vais maintenant passer la parole à Mme Adams, qui m'accompagne, pour partager avec vous les préoccupations de l'AQG quant à l'application du projet de loi.

015

I now give the floor to Ms. Adams, who is with me, to share with you the concerns of GQA on the implementation of the bill.

Mme Adams (Nathalie): Nos préoccupations à l'égard du projet de loi sont en lien avec nos inquiétudes quant à l'application des soins de fin de vie dans les pratiques quotidiennes. Elles touchent notamment le respect des droits des usagers, l'accès aux soins palliatifs de qualité sur le territoire québécois, la situation particulière de la personne inapte, le soutien aux proches aidants, le respect des opinions et des valeurs divergentes.

016

Adams (Nathalie) Our concerns about the bill is in line with our concerns about the implementation of end of life care in everyday practices. In particular, they affect the rights of users, access to quality palliative care in Quebec, the particular circumstances of the incapacitated person, the caregiver support, respect for divergent views and values.

En ce qui concerne le respect des droits des usagers, l'AQG trouve nécessaire que les gens puissent être informés et soutenus dans leurs démarches dans leur décision... dans le processus de décision à aller vers l'aide médicale à mourir. Ce qui est important, c'est que le caractère libre et éclairé du consentement à recourir à l'aide médicale à mourir exige du médecin qu'il lui donne de l'information, notamment sur le pronostic, les possibilités thérapeutiques, les conséquences. Mais un consentement libre et éclairé, c'est aussi de l'information qui est apportée, qui soit adaptée aux particularités de la personne et de leurs proches. Donc, on parle ici d'appropriation de l'information. La compréhension de l'information est influencée par divers éléments : l'accès à l'information, la disposition et l'organisation des ressources, les spécificités et les besoins des personnes, le contexte particulier dans lequel évolue la personne.

017

Regarding the rights of users, GQA is necessary for people to be informed and supported in their efforts in their decision ... in the process of decision to go to medical help to die. What is important is that the free and informed of consent to use medical help to die requires the doctor to give him information, including prognosis, treatment options, consequences. But a free and informed consent is also information that is provided, which is adapted to the circumstances of the person and their family. So we are talking about ownership of information. Understanding the information is influenced by various factors: access to information, the layout and organization of resources, the specificities and needs of the particular context in which the person.

La compréhension de l'information, c'est une responsabilité partagée, ça va au-delà des aspects médicaux. Donc, au niveau de l'AQG, nous faisons une recommandation à l'effet que le projet de loi prévoit l'accès à une aide professionnelle, à la personne et à ses proches, dans le processus de prise de décision à l'aide médicale à mourir afin de faciliter le passage de la démarche de la personne.

018

 

La connaissance des droits des usagés,  une voie d'accès pour le respect. Le projet de loi prévoit que l'agence informe la population des soins de fins de vie et des modalités d'accès, ainsi que le droit des personnes en fin de vie et les recours possibles. On y note notamment que l'agence a une obligation de le faire par le biais du site Internet. L'AQG a une préoccupation concernant l'accessibilité à l'information à la population. L'aide médicale à mourir s'annexe aux autres droits déjà reconnus dans la Loi de santé et services sociaux. La promotion des droits des usagers et les recours, comme le régime d'examen des plaintes  présentement, et depuis, quand même, un bon bout de temps, a des difficultés, et des obstacles perdurent malgré la diversification des moyens de diffusion au niveau... Je me réfère à l'Institut de statistique du Québec qui avait fait une étude qui disait que sept personnes sur 10 ne savent pas comment porter plainte. Je me réfère également au rapport du Commissaire Santé et Bien-être où est-ce qu'un avis avait été produit et arrive aux mêmes conclusions au niveau de l'information des droits des usagers. Nous croyons que l'information ne bénéficie pas d'une stratégie de diffusion à l'information efficace. Donc, notre préoccupation, c'est que l'information qui soit donnée à la population soit faite dans une stratégie efficace pour adapter... et adaptée à la population qui est visée. L'obligation limitée de diffusion par le biais d'Internet, les ressources limitées, que ce soient financières ou humaines, des agences risquent de compromettre l'accessibilité à l'information. Une partie de la population n'utilise pas Internet. Ça varie d'une région à l'autre et ça varie aussi selon le niveau socioéconomique. Et également, selon l'Institut de la statistique du Québec, les personnes âgées sont le segment de la population qui utilise le moins Internet : on parle de 31,8 % pour les personnes âgées de 65 ans et plus comparativement à 98 % pour les personnes âgées entre 16 et 24 ans. Donc, on croit qu'il y a vraiment une amélioration à faire à l'égard de diffuser l'information concernant les droits des usagers et tout particulièrement le droit, le nouveau droit qui va être donné aux gens de pouvoir avoir recours à des soins, à l'aide médicale à mourir. Donc, nous faisons... La recommandation de l'AQG est que l'information à la population concernant tout ce qui est au niveau des services de soins de fin de vie, des modalités d'accès, les droits, le droit de la personne soit qu'ils s'inspirent des orientations du Commissaire à santé et bien-être dans le cadre de son avis qu'il avait fait, là, qui s'appelle Informer des droits et sensibliser aux responsabilités en matière de santé.

019

Knowledge of rights used, an access road to respect. The bill provides that the agency shall inform the people care for life and the conditions of access, and the right people at the end of life and the possible remedies. It notes in particular that the agency has an obligation to do so through the website. The GQA has a concern about the availability of information to the public. The medical assistance to die to annex other rights already recognized in the law of health and social services. Promoting the rights of users and use, as the complaint review system now, and since, even a long time, has difficulties, and obstacles persist despite the diversification of means of dissemination at ... I refer to the Statistical Institute of Quebec who had made a study said that seven out of 10 people do not know how to complain. I also refer to the report of the Health and Welfare where this notice was produced and reached the same conclusions at the information of users' rights. We believe that the information does not have a strategy for effective information dissemination. So our concern is that the information is given to the public is done in an effective strategy to adapt ... and adapted to the population is covered.  Limited obligation broadcast via Internet, limited, whether financial or human resources, agencies may jeopardize access to information. Part of the population does not use the Internet. It varies from region to region and it also varies by socioeconomic level. And also, according to the Statistical Institute of Quebec, the elderly are the segment of the population that uses the Internet less: we speak of 31.8% for those aged 65 and over compared to 98% for aged between 16 and 24 people. So we believe there really an improvement with regard to the dissemination of information on users' rights and especially the right, the new law will be given to people to be able to use care , medically assisted dying. So we do ... The recommendation is that GQA information to the public about everything that is in the care of end of life, the conditions of access, rights, the right person is they are based on the guidelines of the Commissioner health and well-being in its opinion he had done there, called Inform rights and responsibilities sensitize health.

Le droit de porter plainte. Vous savez, même si on a l'information de ce qu'on peut avoir comme services, ça ne veut pas dire pour autant qu'on n'aura pas des difficultés à actualiser dans le fond nos droits ou avoir les services, si on parle d'accessibilité ou autres problématiques. Le Québec s'est donné des mesures qui favorisent le respect des droits des usagers, notamment le régime d'examen des plaintes et les centres d'assistance et d'accompagnement aux plaintes qui sont mandatés par le ministre de la Santé. On s'interroge à savoir si toutes les personnes qui vont avoir recours aux soins des services de fin de vie vont pouvoir avoir la possibilité d'avoir recours à ce régime d'examen des plaintes, est-ce que ça va être accessible pour ces gens-là? à cet effet, nous recommandons que toutes les ressources offrant des soins de fin de vie sont assujetties au régime d'examen des plaintes afin de faciliter la démarche pour la personne et ses proches en cas de non-respect de leurs droits, par souci d'amélioration continue des services de soins de vie.

020

The right to complain. You know, even if you have information that we may have the services, it does not mean we will not have trouble updating in the background have our rights or services, if talking accessibility and other issues. Quebec has taken measures to promote the rights of users, including the complaint review system and assistance and support to complaints centers that are mandated by the Minister of Health.  One wonders whether all those who are seeking care services at the end of life will be able to have the opportunity to use this complaints system, is it going to be available for these people? To this end, we recommend that all resources providing care at the end of life are subject to the complaint review system to facilitate the process for them and their families in the event of non-compliance with their rights for the sake of continuous improvement of care of life.

Concernant la commission sur les soins de fin de vie, nous pensons que l'appréciation et l'application du droit ainsi que son mandat de surveillance pourraient être bonifiées si l'information qui découle des motifs de plainte concernant ce droit et les conclusions qui ensuivent pourraient être acheminées au commissaire à la commission, autant au niveau du régime d'examen des plaintes qu'au niveau du signalement.

021

Regarding the Commission on End of Life Care, we believe that the appreciation and application of the law and its oversight could be reclaimed if the information from the grounds of complaint and the right conclusions ensue could be sent to the Commissioner of commission, both in terms of the complaint review system at the level of reporting.

Au niveau de l'accès aux soins palliatifs de qualité sur le territoire, l'AQG fait plusieurs recommandations à l'effet que le ministère puisse développer l'accès aux soins palliatifs de qualité sur tout le territoire du Québec pour toutes les clientèles et que le ministère peut poursuivre le déploiement des soins palliatifs par des orientations et par des ressources suffisantes, autant au niveau des établissements qu'au niveau à domicile. également, au niveau de la situation des personnes inaptes, on souligne...

022

In terms of access to quality palliative care in the territory, GQA made ​​several recommendations to the effect that the department can expand access to quality palliative care throughout the province of Quebec for all customers and the department may continue the deployment of palliative care through guidance and adequate resources, both at the institutional level than at home. Also, at the situation of persons unfit, it was noted ...

Le Président (M. Bergman) : En conclusion, s'il vous plaît.

023

 

Mme Adams (Nathalie) : Excusez?

024

 

Le Président (M. Bergman) : En conclusion, s'il vous plaît.

025

 

Mme Adams (Nathalie) : Oui. On souligne l'effet qu'au niveau des directives pour les personnes qui sont inaptes mais qui sont...vous ne pourrez pas exercer ce droit-là, il y aurait des recommandations à faire. Je n'ai peut-être pas le temps, mais, si j'ai des questions par la suite, je pourrais vous en faire part. Donc, je te laisse finir. 

026

Adams (Nathalie): Yes. It underlines the fact that the level of guidance for people who are unfit but are ... you can not exercise that right, it would make recommendations. Maybe I have not the time, but if I have questions later, I could tell you about it. So I'll let you finish.

Le Président (M. Bergman) : Alors, merci pour votre présentation. Et peut-être pendant la période d'échange, vous pouvez soulever les points que vous avez manqué de soulever dans votre présentation. On commence avec le bloc du gouvernement. Mme la ministre.

027

The Chairman (Mr. Bergman): So, thank you for your presentation. And maybe during the exchange, you can raise the points you failed to raise in your presentation. We start with the block of the government. Madam Minister.

Mme Hivon : Merci beaucoup, M. le Président. Alors, Mme Geoffroy, Mme Adams, merci d'être ici pour représenter l'Association québécoise de gérontologie. Vous aviez été d'un précieux apport lors des travaux de la précédente commission. Donc, je vous remercie de participer à nos travaux.

028

Ms. Hivon: Thank you, Mr. President. So Ms. Geoffroy, Adams, thank you for being here to represent the Quebec Association of Gerontology. You were a valuable contribution in the work of the previous committee. So thank you to participate in our work.

Vous représentez donc... bien, c'est ça, vous êtes une association en gérontologie, c'est certain que j'aimerais vous questionner parce que plusieurs... certaines personnes nous ont dit qu'il fallait être très, très vigilant, très rigoureux bien sûr dans les balises et les critères que l'on met de l'avant dans le projet de loi. C'est l'objectif qu'on s'est donné, aux articles 26 et suivants, de vraiment pouvoir venir protéger les personnes vulnérables. Et certains nous disent craindre des dérapages ou des dérives. Certains vont même jusqu'à dire qu'ils craignent qu'une telle possibilité affecte la relation avec le médecin, que des gens pourraient avoir moins confiance dans leurs médecins ou dans les soignants, si l'aide médicale à mourir devenait possible. On nous parle beaucoup des aînés, on nous parle beaucoup, lorsque l'on parle de dérapage, les gens qui nous parlent de ça, nous parlent beaucoup soit des aînés ou des personnes handicapées.

029

So you represent ... well, that's it, you are an association in gerontology, it is certain that I would like to ask you more because ... some people have told us to be very, very careful, very thorough well sure in the tags and criteria that we put forward in the bill. This is the goal that is given in Articles 26 and following, you can really come to protect vulnerable people. And some say we fear skids or drift. Some even say they fear such a possibility affects the relationship with the doctor, as people might have less confidence in their doctors or caregivers, if medical assistance to die became possible. We hear a lot of seniors, we hear a lot when it comes to skid, the people who tell us that, we talk a lot either seniors or people with disabilities.

Donc, j'aimerais avoir votre point de vue là-dessus, sur les risques de dérapage ou de dérive ou de perte de confiance à la lumière de ce que vous avez lu dans le projet de loi.

030

So I'd like your perspective on this, the risk of skidding or drifting or loss of confidence in light of what you have read in the bill.

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

031

 

Mme Geoffroy (Catherine) : J'aurais une tendance à dire ce que je dis souvent aux gens : Prenez connaissance du projet de loi avant de le juger et le lire ne fait pas mourir, et les gens, les principaux concernés ne veulent pas le lire, ils ne veulent pas en prendre conseil. Alors, il faut vraiment passer par un système, il faut vraiment avoir une bonne stratégie de communication pour que ce soit... que les informations adéquates... On entend des horreurs, et ça, autant au niveau des intervenants, de certains intervenants qui sont résistants à des changements, que ce soit aux changements qui vont être apportés par l'assurance autonomie que par cette nouvelle possibilité avec ce projet de loi. Donc, la grosse objection, le gros obstacle, je devrais dire, ça va venir de la communication qui devra passer pour que ce soit... qu'il y ait des sensibilisations.

032

Ms. Geoffroy (Catherine): I have a tendency to say what I often say to people: Learn about the bill before the judge and read it does not die, and the people, the main question do not want read, they do not want to take advice. So you really have to go through a system, you really have a good communication strategy to make it ... that adequate information ... horrors means, and that, both in terms of players, some players who are resistant to changes, whether the changes that will be made by self-assurance that this new opportunity with this bill. So, the big objection, the biggest obstacle, I should say, it will come to the communication must pass to make it ... there is sensitization.

Nous-mêmes, on a déjà entamé le processus avec un colloque qu'on a organisé dans le cadre des journées du vieillissement actif, on en a fait une revue avec des articles qui ne prônent pas l'euthanasie ou qui ne prônent pas... mais qui essaient de faire valoir qu'il y a quand même une possibilité que ce soit un soin palliatif terminal. Alors, il faut faire changer des... On touche à un domaine, personne ne veut parler de ça, hein, personne ne veut parler de la mort. Et les intervenants et les infirmières, les jeunes infirmières ne veulent pas soigner les personnes âgées particulièrement parce que ça s'en va vers la mort, donc il y a des obstacles.

033

Ourselves, we have already started the process with a conference that was organized in the days of active aging, we made ​​a magazine with articles that do not advocate euthanasia or do not advocate ... but trying to argue that there is still a possibility that it is a palliative terminal care. So you have to change ... It touches on a field, nobody wants to talk about, huh, nobody wants to talk about death. And practitioners and nurses, younger nurses do not want to treat the elderly particularly because it goes to death, so there are obstacles.

On est dans une... ce n'est pas très sexy, là, nous, on ne parle pas du sujet très sexy en ce moment et à la mode, ça, on s'entend. Alors, je pense que la communication va avoir une importance pour répondre aux craintes et arriver à faire accepter certains changements parce que, d'après les balises qui sont présentées actuellement, les gens devraient être rassurés parce qu'on en présente... ça fait quand même deux commissions qui passent là-dessus. Il y a  eu beaucoup d'appuis qui sont apportés, on sait qu'il y en a qui ne sont pas d'accord, puis il faut le respecter, puis... Donc, voilà.

034

We are in a ... it's not very sexy, then we are not talking about very sexy at the moment and fashionable, this, we agree. So I think communication will be important to address the fears and come to accept some changes because, according to the tags that are currently presented, people should be reassured by this because it's still ... even two commissions that pass it. There was a lot of support that are made, we know that there are some who do not agree, then we must respect it, then ... So here it is.

Le Président (M. Bergman) : Mme la ministre.

035

 

Mme Hivon : Mais je comprends que, vous, vous n'avez pas de crainte comme association à la lumière... vous, vous dites, il y a des gens qui ont des craintes, donc il faut faire de la pédagogie, je dois vous dire que c'est un grand objectif qu'on a. Je pense même que les quatre dernières années ont aidé énormément à amener le sujet dans la lumière, je dirais, à lever des tabous, à faire en sorte qu'on puisse en parler davantage - je pense même, j'ai cet espoir que les gens en parlent plus. Juste de voir certaines expériences autour de moi, les gens s'informent davantage, et tout ça, mais l'exercice n'est pas terminé. Ça, je peux vous rassurer. Donc, c'est certain qu'on est dans une optique où on veut bien vulgariser la loi, faire des documents qui vont bien informer les gens parce que, vous avez raison, les gens, c'est rare qu'ils vont lire les lois. Ils vont lire ceux qui leur parlent de la loi ou ce qui explique, mais c'est rarement très sexy de lire une loi. Donc il faut faire des bonnes lois, mais il faut aussi s'assurer, par la suite, qu'on a les bons outils de communication. Donc, c'est dans nos objectifs.

036

Ms. Hivon: But I understand you, you do not have to fear as an association to the light ... you say, there are people who have fears, so you have to pedagogy, I must tell you that is a great goal you have. I even think that the last four years have helped enormously to bring the subject into the light, I say, to lift the taboos, to ensure that we can talk more about it - I think the same, I hope that this people talk more. Just seeing some of the experiences around me, people learn more, and all that, but the exercise is completed.  That I can assure you. So, what is certain is that in a perspective where one wants to publicize the law, make documents that will inform people because you're right, people, it's rare that they will read laws. They will read those who speak them or what the law says, but it is rarely sexy reading law. So we have to make good laws, but we must also ensure subsequently, we have the right communication tools. So it is in our goals.

Vous nous avez dit que vous souhaiteriez que les gens puissent être bien accompagnés dans leur prise de décision. Donc, c'est sûr que l'aide médicale à mourir, c'est une chose, mais, au quotidien, déjà, il y a une foule de décisions qui sont prises dans le milieu hospitalier, en matière de soins, par les personnes. On pense à l'arrêt de traitement, par exemple. Un jour, on décide qu'on va arrêter notre dialyse, que c'est trop lourd, qu'on veut arrêter d'être gavé, qu'on veut... ne pas prendre un autre traitement de chimiothérapie, même si on nous dit qu'il pourrait y avoir des chances que ça améliore notre condition. Il y a beaucoup de décisions lourdes de sens et d'impacts qui sont prises déjà au quotidien dans notre système. Est-ce que vous avez le sentiment que c'est difficile pour ce type de décisions là, qui sont déjà des décisions communes, qui se font à chaque jour, pour les gens, de bien prendre des décisions éclairées?

037

You told us that you would like people to be well supported in their decision making. So it is sure that the medical assisted dying is one thing, but on a daily basis already, there is a lot of decisions that are made in hospitals, for care by persons . We think of stopping treatment, for example.  One day we decided that we will stop our dialysis, it is too heavy, you want to stop being fed, we want ... do not take another chemotherapy, even though we are told that it could be a chance that it improves our condition. There are many heavy decisions and direction of impacts that are already taken daily in our system. Do you feel that it is difficult for such decisions here, which are already common decisions that are made every day for people to make good decisions?

Mme Geoffroy (Catherine) : Mais la...

038

 

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

039

 

Mme Geoffroy (Catherine) : Pardon. La difficulté est certainement parce que la décision vient en même temps que peut-être des douleurs, en même temps qu'un grand désarroi, d'une peur de l'avenir, de... Les décisions, elles devraient... les réflexions à ces sujets-là devraient être... peut-être arriver un peu avant, et, quand on... ne serait-ce que juste penser à faire signer un mandat d'inaptitude ou faire... alors qu'ils vont bien, ou leur faire signer un testament de vie, puis Dieu sait qu'on a des bons outils, là, qui ont été développés pour que les gens, au moins, suscitent... la discussion dans la famille, avec leurs enfants, mais c'est peu connu, et ça fait peur et... les gens ne le font pas. Alors, on arrive en fin de vie, et c'est sûr qu'on ne sait pas dans quel état on va être quelle maladie ou quel problème de santé on va avoir pour... Est-ce qu'on va souffrir? Alors, on présume qu'on va... j'espère qu'on va... comme beaucoup, la majorité, vont mourir tranquillement et paisiblement, mais il y en a d'autres qui malheureusement vont rencontrer des douleurs et des souffrances, à moins qu'on ait un superbeau programme de soins palliatifs qui s'installe puis qu'on ne manquera de pénurie... de main-d'oeuvre et que... Moi, j'en ai accompagné plusieurs personnes qui ont fait... qui souffraient, mais qui ont été tellement bien accompagnées que finalement, a priori, elles disaient : Bien, moi, je ne veux pas souffrir, je veux mourir, mais avec les soins qui ont été... l'accompagnement, elles ne voulaient pas mourir, elles étaient capables de continuer à endurer le... et vivre leur fin de vie dignement. C'est ça, je crois.

040

Ms. Geoffroy (Catherine): Excuse me. The problem is probably because the decision comes at the same time that perhaps pain, along with a dismay, fear of the future ... of decisions, they should ... reflections on these topics -there should be ... maybe get a little before, and when they do ... that would just think to sign a power of attorney or do ... then they go well, or have them sign a testament to life, and God knows we have the right tools, there have been developed for people to at least raise the discussion ... in the family, with their children, but it is little known, and it's scary and ... people do not. So we arrive at the end of life, and we certainly do not know what state it will be any disease or health problem which we will have to ... Are we going to suffer? Then it is assumed that we will ... I hope we will ... like many, most will die quietly and peacefully, but there are others who unfortunately will encounter pain and suffering, unless that 'we have a superbeau palliative care program that installs and we will miss ... shortage of manpower and ...I have helped several people who were suffering ... but were so well together that ultimately, a priori, they said: Well, I do not want to suffer, I want to die, but with care who were accompanying ... they do not want to die, they were able to continue to endure ... and live the end of their life with dignity. That's what I think.

Une voix : Oui.

041

 

Le Président (M. Bergman) : Mme Adams.

042

 

Mme Adams (Nathalie) : Oui. Ce qui est important aussi, c'est qu'au niveau de la décision effectivement c'est facilitant lorsque la personne est accompagnée, de a, et bien informée. Par contre, la qualité des services joue beaucoup. Quand les services sont disponibles aussi, parce que... si la personne est dans une situation où, en plus d'être vulnérable, malade et souffrante, a de la difficulté à avoir des services et de recevoir des services adaptés à ses besoins, on vient jouer, selon l'AQG, sur, peut-être, la décision d'aller plus rapidement vers un aide médicale à mourir. Donc, c'est quand même des éléments à prendre en considération.

043

Adams (Nathalie): Yes. What is also important is that at the level of the decision actually is easier when the person is accompanied by a, and knowledgeable. By cons, quality of service plays a lot. When services are available too, because ... if the person is in a situation where, in addition to being vulnerable, sick and suffering, has difficulty getting services and receive services tailored to their needs, we just play, according GQA on, perhaps, the decision to move more quickly to a medical assisted dying. So it's still elements to consider.

Vous parliez tantôt de confiance par rapport au médecin. Je pense justement, lorsqu'il y a un échange d'information, que la personne se sent accompagnée dans sa démarche, il y a un lien de confiance qui s'établit, dépendamment si la personne est consciente ou pas. Sinon, c'est avec les proches.

044

You spoke earlier of trust with the doctor. I think precisely when there is an exchange of information that accompanied the person feels in his approach, there is a relationship of trust is established, depending on whether the person is conscious or not. Otherwise, it's with the family.

Donc, quand on parlait de l'accès aux services, on sait qu'au niveau du Québec, ce n'est pas pareil partout, ce n'est pas donné de la même façon, ce n'est pas toujours accessible. Donc, c'est déjà en partant un obstacle à la personne qui voudrait, par exemple, aller chercher l'aide pour des soins de fin de vie et aller chercher l'aide médicale à mourir. On ne peut pas passer sous silence, que, bon, pour arriver à rendre, à faire le travail, ça demande des ressources : ressources financières, ressources humaines. Est-ce que nos établissements ont la capacité de le faire? Est-ce que le ministère va octroyer plus de sous par rapport à ça? C'est une préoccupation.

045

So when we talk about access to services, we know that the provincial level is not the same everywhere, it is not given in the same way, it is not always accessible. So it's already starting an obstacle to the person who would, for example, get help for end-of-life and go seek medical help to die. We can not ignore that, well, to get to make, to do the work, it requires resources: financial, human resources. Are our institutions have the capacity to do so? Does the ministry will grant more in compared to this? This is a concern.

12 h 30 (version non révisée)

046

 

Au niveau des personnes, en lien avec votre question, au niveau des personnes inaptes, à ce moment-là, les proches ont une importance aussi majeure dans le cheminement de la personne. Concernant, au niveau des gens, inaptes et qui seraient dans une situation de fin de vie, on se questionne à savoir le droit de la personne à recourir à une aide médicale à mourir est limité à l'effet qu'elle plus apte.  Généralement... pas généralement, dans une grosse partie des situations qui sont vécues, souvent la personne est inapte. Donc, ce serait une partie de la population qui pourrait bénéficier de ce soin-là, parce que, selon ce qu'on a compris, c'est que ce consentement ne peut pas être donné, selon le projet de loi actuel, par soit une personne qui est représentante ou un membre de la famille. Par expérience, je vous dirais quand on accompagne une personne, que ce soit dans une démarche de plainte, quand la personne est inapte, souvent, son inaptitude n'est pas reconnue de façon légale. Donc, il n'y a pas de représentant légal. On est, je vous dirais, souvent dans une zone grise. Cette zone grise là, les gens soit n'avaient pas fait, par exemple, un mandat d'inaptitude. Il y a des gens qui ne savent pas non plus que ça existe, mais il y a aussi le fait que ça coûte des sous, homologuer un mandat. Donc, on reste dans des zones grises qui pourraient venir, dans le fond, limiter le nouveau droit de l'aide à mourir.

047

At the individual level, in relation to your question, at the individual unfit to that time, the family also have a major importance in the path of the person. About at the level of people who are unfit and in a situation at the end of life, we know the right questions to the person to seek medical assistance to die is limited to the effect that the fittest.  Usually ... not usually a big part of situations that are experienced, often the person is unfit. So it would be a part of the population that could benefit from this treatment there, because from what we understand is that consent can not be given, according to the current bill, either by a person who is a representative or family member. From experience I can tell you when accompanying a person, whether in the complaint process, when the person is unfit often his inability is not recognized legally. So there is no legal representative. It is, I tell you, often in a gray area. This gray area where people either did not, for example, a power of attorney. There are people who either do not know it exists, but there is also the fact that it costs money, registering a mandate. So we remain in a gray area that could come in the background, the new law limiting assistance to die.

Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au premier bloc du gouvernement. Pour l'opposition officielle, M. le député de Jean-Talon.

048

 

M. Bolduc (Jean-Talon) : Merci, M. le Président. Bienvenue pour notre commission. La question va s'adresser à Mme Adams. Vous pratiquez en Gaspésie, vous avez parlé de l'applicabilité de la loi. En Gaspésie, c'est un grand territoire avec des petites populations, avec des CSSS qui sont à des grandes distances. Advenant le cas qu'on reconnaît le droit de la personne à avoir recours à l'aide médicale à mourir puis qu'il n'y pas de professionnels qui peuvent le pratiquer. De façon pratique, qu'est-ce que vous pensez qu'on devrait faire?

049

Mr. Bolduc (Jean-Talon): Thank you, Mr. President. Welcome to our committee. The issue will be addressed to Ms. Adams. You practice in Gaspésie, you talked about the applicability of the law. In the Gaspé is a large area with small populations, with CSSS which are at large distances. In the event that recognizes the right of the person to be used for medical help to die and there is no professional who can practice. In practice, what you think we should do?

Le Président (M. Bergman) : Mme Adams.

050

 

Mme Adams (Nathalie): Oui. Je vous dirais que je pense que déjà, il y a plein de solutions ou des pistes de solutions qui ont déjà été pensées par bien d'autres personnes. Par contre, je pense que c'est dans l'application. C'est sûr que ce n'est pas... Même au Québec, ce n'est pas seulement en Gaspésie et aux Îles, avoir un médecin de famille, c'est encore une chance de pouvoir en avoir un de façon régulière, si vous voulez, de façon suivie. Je crois qu'au niveau de la façon d'exercer ça, il peut y avoir des personnes ou des... bien, des institutions ou des comités qui peuvent prendre, mettre en place des façons de fonctionner où est-ce que la personne peut la faire.

051

Adams (Nathalie): Yes. I would say that I think already there is plenty of solutions or possible solutions that have been designed by many others. For cons, I think it is in the application. For sure this is not ... Even in Quebec, it is not only in the Gaspésie and Îles, have a family doctor, it is still a chance to have one on a regular basis, if you will, on an ongoing basis. I think in terms of how to exercise it, there may be individuals or ... well, institutions or committees that can take implement ways of working which is that the person can do.

J'ai entendu quand même d'autres organisations. Bon, O.K., on parlait, par exemple, comme dans les cas où est-ce que c'est un médecin en clinique privée, ça devrait être l'ordre, le Collège des médecins, bon, et tout ça. Je vous dirais légalement, là, au niveau... Je ne suis pas juriste, donc, au niveau légal, je ne peux pas vous dire comment ça peut être libellé. Par contre, au niveau de l'application, ce n'est pas un médecin qui peut être là, mais il y a sûrement un médecin dans l'autre MRC. On a la télémédecine, je pense que le réseau est... Je ne vous dis pas, dans l'application, comment ça peut être géré. Par contre, avec tout ce qu'on a, présentement, lorsqu'une personne va à l'urgence, elle finit par voir le médecin qu'elle a besoin. Il y a peut-être des délais, mais elle a quand même le service. à ce moment-là, je n'ai pas... Je vous dirais que je n'ai pas réfléchi à cette question-là. C'est une bonne question, parce que ça concerne l'accessibilité des services.

052

I heard still other organizations. Well, OK , we were talking about , for example , as in the case is that it is a physician in private practice , it should be about , the College of Physicians , good, and all that. I legally tell you , there, at ... I am not a lawyer , so the legal level , I can not tell you how it can be read . By cons , at the application level , it is not a doctor who may be there, but there certainly was a doctor in another MRC . We telemedicine , I think the network is ... I do not tell you in the application , how it can be managed. By cons , with everything we have , now , when a person goes to the emergency room , she finally saw the doctor she needs . There may be delays, but it still has the service. At this point, I do not ... I can tell you that I have not thought about that question . That's a good question, because it concerns the accessibility of services.

Le Président (M. Bergman) : M. le député de Jean-Talon.

053

 

M. Bolduc (Jean-Talon) : D'ailleurs, je ne m'attendais pas à avoir une bonne réponse puis une réponse exacte, parce que si on l'avait, on n'aurait probablement pas posé la question, mais ça va être un grand dilemme parce que ce que vous venez de dire là, c'est ce qu'on va rencontrer de façon concrète sur le terrain et également, puis on n'a pas d'étude, mais j'espère encore qu'il y a quelqu'un qui va faire un sondage là-dessus, un médecin peut être d'accord, peut être le médecin traitant, être très compatissant, suivre la personne, mais la façon dont la loi est faire, c'est lui, qui va devoir injecter également. Et donc, c'est lui qui va devoir poser le geste final. Et ça, je ne suis pas certain qu'il y a plusieurs médecins au Québec qui vont vouloir le faire. Et, quand tu vas dans une grande région comme Montréal, les Laurentides où il y a des centaines de milliers de personnes, l'applicabilité, on peut toujours finir par trouver quelqu'un qui va accepter de se déplacer par principe de dire : Je veux le rendre accessible. Mais, lorsque vous allez être à Sainte-Anne-des-Monts, tu sais, une population de 12 000 ou 13 000 personnes, les Îles-de-la-Madeleine, à peu près 12 000 personnes, le secteur également de Bonaventure, une trentaine de mille de personnes, je ne suis pas certain qu'on va être capables de trouver un professionnel qui va poser le geste. Et les médecines est intéressante si on acceptait le principe qu'on pourrait avoir un avis d'un deuxième médecin. Encore, là, il faudrait qu'il le rencontre probablement en personne. Mais lorsque va arriver le temps de faire l'injection, ça ne pourra pas se faire à distance puis demander à une infirmière de le faire. Ce que j'ai compris, c'est que le médecin devra procéder de lui-même. Donc, ça va être ça, la difficulté. Mais vous avez peut-être d'autres suggestions suite à notre discussion.

054

Mr. Bolduc (Jean-Talon): Actually, I did not expect to have a good answer and an exact answer, because if we had, we probably would not have asked the question, but it will be a big dilemma because what you have said here, this is going to meet concretely on the ground and also, and we did not study, but I still hope that there is someone who will do a poll on it, a doctor can agree, perhaps the doctor, be very compassionate, follow the person, but the way the law is done, that's it, will also have to inject. And so it is he who will have to make a final gesture.  And that, I'm not sure that there are several physicians in Quebec who will want to do. And when you're in a region as large as Montreal, the Laurentians where there are hundreds of thousands of people, applicability, you can always end up finding someone who will accept to move on principle to say I want to make it accessible. But when you'll be in Sainte-Anne-des-Monts, you know, a population of 12,000 or 13,000 people, Îles-de-la-Madeleine, about 12,000 people, also the area of ​​Bonaventure thirty thousand people, I'm not sure we'll be able to find a professional who will take the action.  And medicines is useful if the principle we could have a second opinion from a doctor is accepted. Even there, he would have probably met him in person. But when will come the time of the injection, it can not be done remotely and ask a nurse to do. What I realized is that the doctor will proceed itself. So that will be it, the difficulty. But you may have other suggestions following our discussion.

Mme Adams (Nathalie) : écoutez, je... Dans le cas où... Il y a quand même des actes délégués qui se font, qui sont délégués parfois à des infirmières. Est-ce que ça pourrait faire partie d'un acte délégué? Je ne le sais pas. Ça peut être une piste de solution. Mais effectivement il va falloir réfléchir à... Quand on passe... L'application de la loi dans la pratique, c'est ce qu'on disait, il faut que ça soit... Il faut qu'on mette en place des moyens pour que ce soit accessible.

055

Adams (Nathalie): Listen, I ... In case ... There still delegated acts are, sometimes delegated to nurses. Does it could be part of a delegated act? I do not know. It can be a possible solution. But actually you will have to think ... When you go ... The application of the law in practice, this is said, it has to be ... We need to put in place measures to ensure that this is accessible.

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

056

 

Mme Geoffroy (Catherine) : Oui. Bien, j'ai une... Est-ce que je peux poser une question? Dans la prévision de... Dans ce projet de loi, moi, je comprenais que la commission sur les soins de fin de vie qui va être mise sur pied et qui va être gérée par le CSSS... Je comprends bien? Ce n'est pas... La commission avait...

057

Ms. Geoffroy (Catherine): Yes. Well, I have a ... Is that I ask a question? In anticipation of ... In this bill, I understand that the Committee on end of life care will be established and will be managed by the CSSS ... I understand? It is not ... The Committee ...

M. Bolduc (Jean-Talon) : National.

058

 

Mme Geoffroy (Catherine) : Ça va être... Il va y en avoir... C'est national? Il n'y en aura pas de locale?

059

 

M. Bolduc (Jean-Talon) : Non.

060

 

Mme Geoffroy (Catherine) : O.K.

061

 

M. Bolduc (Jean-Talon) : D'ailleurs, la façon dont il faut le voir, c'est que le CMDP va être appelé à faire de la collaboration. Il y a le mécanisme de surveillance. Mais, à la fin, ça prend quelqu'un qui pose le geste. Et le... Puis, moi, pourquoi je pose toujours cette question-là, on va être vraiment dans un dilemme, là. Le droit de la personne de recevoir le soin ou le service selon nos convictions versus l'objection de conscience d'une personne qui, à la fin, si toutes les personnes qui pratiquent dans ce milieu-là ont cette objection-là de conscience, en pratique, la personne ne pourra pas avoir accès à son droit. Et puis ça, il faut y penser. Parce que, quand on va mettre la loi en application, là, est-ce qu'on peut accepter le principe, puis je vous donne une idée comme ça, est-ce qu'on pourrait accepter le principe que, s'il n'y a personne pour le faire, puis on ne peut pas déléguer des gens pour faire ce travail-là... Moi, je ne pense pas que la délégation est prévue dans la loi, parce que... C'est parce que ça deviendrait encore plus facile de dire : Bien, on va déléguer ça à quelqu'un. Mais ce n'est pas ça qui est prévu. Est-ce qu'on peut partir avec le principe que, s'il n'y a personne pour le faire, ça se peut que la personne n'ait pas accès à l'acte? Et puis, à ce moment-là, on ne respectera pas son droit. C'est ça, la difficulté de mettre des fois un droit, là, qui devient quasiment inaliénable. Tu es obligé d'y répondre. Peut-être que la faisabilité ne pourra pas se faire.

062

Mr. Bolduc (Jean-Talon): Besides, how you have to see is that the CPDP will be called to the collaboration. There is the monitoring mechanism. But in the end, it takes someone who poses gesture. And ... then me, why I always ask that question, we will be really in a dilemma there. The right of the person receiving the care or service according to our beliefs versus conscientious objection of a person who, in the end, if all the people who practice in that environment, then have this objection of conscience, in practice, the person will not have access to the right.  And that, he must think. Because when you go to law enforcement, there is what we can accept the principle, then I will give you an idea like that, could we accept the principle that, if n 'no one to do it, then you can not delegate people to do this work then ... I do not think the delegation is provided in the law, because ... this is because it becomes more easy to say: Well, we will delegate it to someone. But this is not what is expected. Is it possible to start with the principle that, if there is one to do, it may be that the person does not have access to the act? And this time, we do not respect the right. That's the difficulty of the times right there, which is practically unbreakable. You are obliged to respond. Maybe feasibility can not be.

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

063

 

Mme Geoffroy (Catherine) : à ce moment-là, ça soulève vraiment une grande inquiétude, parce qu'à la rencontre qu'il y a eu avec le colloque organisé par les coopératives de services de soutien à domicile l'autre semaine, j'ai entendu des choses qui m'ont fait peur, entre autres que certaines préposées d'aide à la vie quotidienne, donc qui ont des... qui ont une délégation d'acte, qui peuvent faire des actes infirmiers, et ça allait jusqu'à donner de la morphine dans certaines régions où il n'y avait pas les ressources médicales, il n'y a pas les médecins qui sont là. Et, à ce moment-là, est-ce que ça peut aller jusque-là? Alors, là, c'est plus inquiétant. Le proche aidant, c'est encore plus inquiétant, parce que, là, on touche à des liens familiaux, à des liens émotifs et tout ça. Alors, il va falloir faire... Il va falloir multiplier les médecins. Il va falloir les cloner. Si c'est les médecins qui doivent... Mais, dans les régions, d'après ce que j'ai entendu, aux soins à domicile, ça va être très, très, très difficile à appliquer.

064

Ms. Geoffroy (Catherine ) : At this point, it really is a serious concern , because at the meeting that there was the conference organized by the cooperative support services at home the other week , I have heard of the things that scares me , among some other attendants help with daily life, so that the ... that a delegation certificate , which can make nursing procedures , and it was up to morphine in some areas where there was no medical resources , there are doctors who are not there. And at this point, is that it can go far? So there is more disturbing. The caregiver is even more worrying because there is key to family ties, emotional ties and stuff. So he 'll have to do ... We'll have doctors multiply . He 'll have to clone . If it is the doctors who are ... But in the regions, from what I hear, home care , it will be very, very difficult to implement.

Le Président (M. Bergman) : M. le député de Jean-Talon.

065

 

M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui. Un commentaire qui n'est pas une question. Si j'amène le sujet, ce n'est pas que je suis en opposition, c'est juste qu'il faut la faire, cette réflexion-là. Et c'est beau d'avoir des grands principes, mais, à un moment donné, il y a de l'application à faire sur le terrain. Et on ne peut pas juste dire : Bien, on va régler ça à ce moment-là. Ça, je trouve ça toujours difficile de dire : On va régler ça. Il y a des choses qui peuvent se régler par la suite, mais celle-là, fondamentalement, il faut qu'on le sache, parce qu'à la limite, dans la loi, on pourrait prévoir un amendement disant : Dans cette situation-là, qu'est-ce qui va arriver, ce qui n'enlève pas le droit de la personne, mais possiblement qu'on ne peut pas en faire l'application. Ce n'est pas une question toujours de ressources, c'est une question également de volonté de la plupart des gens. Mais je fais juste apporter le sujet comme réflexion, parce qu'on va devoir en parler, à un moment donné.

066

Mr. Bolduc ( Jean -Talon ): Yes. A comment that is not an issue. If I bring the subject, it's not that I'm opposed , it's just that it needs to do, then this reflection . And it is nice to have principles, but at some point there has application to the field. And we can not just say : Well, we will solve it this time. That, I think it's always difficult to say : We 'll settle this . There are things that can be adjusted later , but this one , basically , we need to know, because at the limit, in the law, there could be an amendment saying : In this situation then what will happen that does not remove the right of the person, but we can not possibly make the application. This is not always a matter of resources , it is also a matter of will of most people . But I just bring the subject as reflection, because we will have to talk at some point.

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

067

 

Mme Geoffroy (Catherine) : La première chose à se poser, c'est le droit aux soins palliatifs, c'est ça qui devance. Je veux dire, si on arrive à régler l'accessibilité et puis la quantité et la qualité de ces soins partout au Québec, et l'accessibilité partout au Québec, avec une... que ce soit équitable pour tous les citoyens du Québec d'avoir accès à ces soins, bien, il y aura un mécanisme qui va déjà être en place pour arriver à ce soin ultime, mais le médecin ne sera peut-être pas là, si...

068

Ms. Geoffroy (Catherine): The first thing to ask is the right to palliative care, that's what is ahead. I mean, if we can adjust the access and then the quantity and quality of care across Quebec and accessibility throughout Quebec, with a ... that is fair to all Quebec citizens have access to health care, although there will be a mechanism that will already be in place to achieve this ultimate care, but the doctor may be absent, if ...

Le Président (M. Bergman) : M. le député de Jean-Talon.

069

 

M. Bolduc (Jean-Talon) : Ah, je vais faire un commentaire, là. Quand on arrive dans une situation difficile, les gens nous ramènent toujours à on va développer les soins palliatifs, mais c'est deux niveaux complètement différents, et la ministre l'a très bien dit, la plupart des gens qui demandent l'aide médicale à mourir ont déjà eu des très, très bons soins palliatifs, la majorité du temps, ils ont déjà eu des très bons soins palliatifs. Mais ça, encore là, je pense que c'est un mythe de dire : Bien, parce qu'on n'a pas de soins palliatifs, ils vont faire plus d'aide médicale à mourir. Oui, peut-être, mais à partir du moment où vous avez l'aide médicale et les soins palliatifs, la loi va permettre d'avoir l'aide médicale à mourir, et, moi, je pense que, quand on arrive à l'aide médicale à mourir, la plupart des professionnels de la santé, contrairement à ce qu'on pense au Québec, dans ces situations-là, moi, j'étais au Lac-Saint-Jean et il se faisait des très bons soins palliatifs.

070

Mr. Bolduc (Jean-Talon): Ah, I'll make a comment there. When you arrive in a difficult situation, people always bring us we will develop palliative care, but it is two completely different levels, and the minister has rightly said, most people who seek medical help to die have had very, very good palliative care, the majority of the time they have had very good palliative care. But that, again, I think it is a myth to say: Well, because we do not have palliative care, they will do more of medically assisted dying. Yes, perhaps, but from the moment you have the medical and palliative care, the law will afford to have medical help to die, and, I think, when we get to the medical assistance to die, most health care professionals, contrary to what we think of Quebec, in these situations, I was in the Lac-Saint-Jean and it was very good palliative care .

Des fois, il y a des gens qui arrivent puis ils ont l'impression que c'est juste dans leur unité qu'il se fait des bons soins palliatifs. Bien, moi, je suis allé à domicile, là, puis de la morphine, j'en ai donné. Puis en passant, la morphine, des fois, c'est la famille qui la donne. Sous-cutané, là, généralement, on est capable d'enseigner à un proche aidant qui va le faire de façon correcte à donner la morphine. Juste pour vous dire, une anecdote, le proche aidant pouvait la donner mais l'infirmière auxiliaire ne pouvait pas la donner. On a changé la loi pour ça. Donc, c'est un geste de compassion qu'on fait. Ça ne fait pas mourir, c'est pour soulager la personne.

071

Sometimes there are people who come and they feel that it is just in their unit that is good palliative care. Well, I went home there, then morphine, I gave. Then passing, morphine, sometimes it is the family who gives. Subcutaneous, then generally, one is able to teach a caregiver who will do the correct way to morphine. Just to tell you a story, the caregiver could give nursing but could not give. We changed the law for that. So this is an act of compassion we do. It does not die, it is to relieve the person.

Mais ce que j'apporte là, c'est de la réflexion, parce que si on ne la fait pas, cette réflexion-là, pendant le projet de loi, on va se retrouver après avec des articles dans les journaux pour dire : Ils ont passé une loi puis ils n'ont pas pensé à ça, expliquez-moi ça. Moi, que la ministre n'y ait pas pensé, là, à la limite ça pourrait être acceptable, mais que l'opposition n'ait pas pensé de lui poser la question, ça, c'est inacceptable, n'est-ce pas? Ça fait qu'on va poser la question.

072

But what I bring here is the reflection, because if we do not, then this reflection, for the bill, we will end up with after articles in the newspapers say they passed a law then they have not thought about it, explain it to me. I, the Minister there is no thought, there, at the edge it might be acceptable, but the opposition did not think to ask the question, it is unacceptable, it is not? It's that we will ask.

Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au premier bloc de l'opposition officielle. Pour le deuxième bloc du gouvernement, Mme la ministre.

073

 

Mme Hivon : Vous voyez, c'est l'occasion d'échanger entre nous aussi. C'est un beau jeu croisé comme ça et puis on s'entend sur beaucoup de choses, je pense, l'opposition et nous, puis c'est l'approche qu'on met de l'avant pour faire avancer les choses. Mais j'apprécie beaucoup l'éclairage, mais j'y ai pensé. On a travaillé des mois sur ce projet de loi là. Donc, je me suis posé beaucoup de questions. Et vous savez pourquoi on le met comme on le met dans le projet de loi. Si on le met comme on le met dans le projet de loi, puis j'espère que mon collègue m'écoute, c'est parce qu'on veut qu'il y ait une équité aussi, parce qu'on est tout à fait conscients que si on se mettait à dire que c'est au loisir de certains établissements ou tout ça, ou... bien, on peut tout à fait se retrouver à des régions avec des établissements, avec les pressions qu'on voit qui pourraient être exercées dans certains milieux où on dirait : Non, non, c'est bien trop compliqué, chez nous, de l'offrir, puis on ne l'offrira pas, puis ça va être plus simple de ne pas se casser la tête. Donc, oui, il faut que ce soit offert, les soins palliatifs et l'aide médicale à mourir, dans le réseau public. Pourquoi? Par souci d'équité, pour que la personne qui vit à Montréal, Québec ou en Gaspésie ait le même accès. Ça, c'est la volonté.

074

Ms. Hivon: You see, this is an opportunity to share between us too. It is a beautiful game like that and then crossed we agree on many things, I think, the opposition and we then this is the approach we put forward to make things happen. But I really like the lighting, but I thought about it. We worked for months on this bill there. So, I asked a lot of questions. And you know why we put it as we put it in the bill. If you put it as you put it in the bill, then I hope my colleague listens to me, it is because we want there to be fairness also, because we are quite aware that if they began to say that it is time to some institutions or that, or ... Well, we may well find themselves in regions with institutions, with the pressures that we see that may be exercised in some areas where we say: No, it is too complicated, here, the offer, then do not offer, then it will be easier not to be bothered. So, yes, it must be offered palliative care and medical assistance to die in the public network. Why? In fairness to the person who lives in Montreal, Quebec Gaspé or have the same access. That is the will.

Là, maintenant, il faut, oui, que ces choses-là deviennent très concrètes et on y travaille très fort et on s'est posé plein de questions, mais je veux aussi qu'on garde toujours en perspective que l'aide médicale à mourir, c'est un très petit nombre de personnes. Du jour au lendemain, là, il n'y aura pas une avalanche de demandes, que tout le monde va vouloir se mettre à avoir l'aide médicale à mourir, là, c'est dans les cas vraiment précis où on n'arrive pas à soulager une personne. Donc, dans les juridictions où on le voit, ce n'est souvent pas 1 % de l'ensemble des décès. Donc, on s'entend que c'est quand même très exceptionnel et c'est bien que ce soit comme ça.

075

There, now you have, yes, these things become very real and we are working very hard and we were asked a lot of questions, but I want to always keep in perspective that the medical assistance die, it is a very small number of people. Overnight, then there will not be a flood of applications, everyone will want to get to have medical help to die, then it is in the case where it really happens not relieve a person. So, in those jurisdictions where we have seen, this is often not 1% of all deaths. So it means that it is still very special and it is good that it is like that.

Puis je veux juste rappeler peut-être, pour... que l'AMQ a fait un sondage, l'Association médicale du Québec, puis 66 % des médecins se sont dit ouverts à l'aide médicale à mourir, et 41 % se sont dit ouverts à le faire. Et parmi les médecins à qui on a demandé: est-ce que vous avez une clientèle qui pourrait vous amener à recevoir et à devoir administrer l'aide médicale à mourir, et parmi ceux-là, 41 % ont dit qu'ils seraient ouverts à le faire. Donc, je ne pense pas... Ce n'est pas 100 %, mais il y a quand même un nombre important de médecins qui se disent ouverts.

076

Then I just want to remind perhaps for ... the QMA did a survey, the Quebec Medical Association, and 66% of physicians said they were open to medical help to die, and 41% said they were open to it. Among physicians who were asked: do you have a customer that could cause you to receive and have to administer medical aid to die, and among those, 41% said they would be open to. So I do not think ... It's not 100%, but there is still a significant number of doctors who say they are open.

Moi, je veux revenir sur la question de la communication des directives médicales anticipées. Le principe de la communication... Parce que vous avez dit : Ce n'est pas très sexy, c'est difficile de parler de ça. Moi, comme je vous le disais tantôt, j'ai bon espoir qu'au-delà du fond du projet de loi toute la discussion qu'on fait depuis maintenant près de quatre ans aide à, justement, à ce qu'on en parle plus franchement et aide aussi, dans la relation patient-médecin, à ce qu'on parle plus franchement et plus ouvertement, parce que je suis tout à fait d'accord avec vous que je ne pense pas que c'est quand on est en toute fin de vie, agonisant qu'on devrait commencer à se questionner à ce qu'on veut comme soins puis... Alors, c'est bien d'avoir ces discussions-là, je pense, et de ces valeurs, comme patient, avec son médecin aussi dans le processus. Donc, c'est pour ça que c'est un principe qu'on a mis dès l'article 2 du projet de loi, toute l'importance d'avoir, d'établir et de maintenir une communication ouverte et honnête.

077

Me, I want to revisit the issue of disclosure of medical advance directives. The principle of communication ... Because you said: It's not sexy, it's hard to talk about it. Me, as I said earlier, I hope that beyond the bottom of the bill is that the whole discussion for nearly four years to help precisely to talk about it more positively and also helps in the doctor-patient relationship, that we are talking more frankly and openly, because I totally agree with you that I do not think it's when you're at the very end of life, dying we should start to question to what wants such care and ... So it's good to have these discussions, I think, and values​​, as a patient, with the physician also in the process. So this is why it is a principle that has since Article 2 of the bill, the importance of having to establish and maintain open and honest communication.

L'autre chose sur laquelle je voulais vous apporter une précision... Vous disiez que ce serait bien qu'on ait accès aux ressources de soins palliatifs sur un territoire donné. Donc, je vous invite à regarder l'article 19 du projet de loi. Il prévoit donc que chaque agence va devoir informer sa population des services en soins palliatifs, des modalités d'accès, des politiques, le faire de manière générale, mais on prévoit même que ça doit être sur le site Internet. Donc, pour nous, c'est important que sur chaque territoire donné l'information soit disponible.

078

The other thing that I wanted to give you an accurate ... You said it would be good to have access to palliative care resources in a given area. So I invite you to look at Article 19 of the bill. It therefore requires each agency would have to inform the population of palliative care services, how to access, policies do generally, but even states that it must be on the website. So for us it is important that on any given territory information is available.

Puis, avant de passer la parole à mes collègues, je voulais revenir sur la question des personnes inaptes et des directives médicales anticipées. Je voudrais que vous me clarifiiez votre position, parce qu'ici il y a des gens qui nous ont dit... Pour ce qui est des personnes inaptes, je dirais, depuis la naissance, il semble y avoir un large consensus, à savoir que jamais un tiers ne pourrait consentir à une aide médicale à mourir pour une personne inapte depuis la naissance. Mais, si vous avez des commentaires à nous faire sur ça, on va être intéressés à les entendre. Mais ce sur quoi plusieurs groupes nous ont interpellés, c'est la possibilité pour une personne qui est apte de prévoir dans ses directives médicales anticipées la possibilité de recevoir l'aide médicale à mourir dans la situation où elle deviendrait inapte. Et je veux bien comprendre votre position là-dessus, parce qu'évidemment il y a beaucoup d'aînés dont c'est le lot, si vous, vous estimez qu'une telle ouverture devrait être prévue. D'autres sont venus nous dire : Peut-être qu'on devrait donner ce mandat-là à la commission des soins de fin de vie de regarder ça. Nous, la commission, on l'avait demandé à un comité du Collège des médecins. lls sont venus nous déposer un rapport, ils recommandent cette ouverture-là. Donc, j'aimerais ça, vous entendre sur ça.

079

Then, before handing over to my colleagues, I wanted to revisit the issue of incapacitated persons and advance medical directives. I would like you to clarify your position me, because here there are people who have told us ... Regarding incompetent individuals, I would say, since birth, there seems to be a broad consensus, that a third party could never consent to a medical to die for an incapacitated person from birth assistance. But, if you have any comments on that we do, we will be interested to hear.  But the point several groups have challenged us, it is possible for a person who is able to provide in its medical advance directives can receive medical to die in a situation where it would become unfit help. And I want to understand your position on this, because obviously there are a lot of seniors that is the lot, if you think that this opening should be provided. Others came to say: Maybe we should give that mandate to the Committee on End-of-life look at it. We, the board, he had asked a committee of the College of Physicians. They came to us to file a report, they recommend this opening there. So I'd like that, you hear about it.

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

080

 

Mme Geoffroy (Catherine) : Oui. On en a déjà discuté plusieurs fois, et la question est délicate et doit être bien encadrée aussi, là, effectivement. Mais nous, on aurait certainement une tendance à dire : Si la personne a exprimé ce voeu de finir sa vie, sous certaines conditions, évidemment, là, si c'est irréversible, si jamais il n'y a plus rien à faire, mais il faut que ce soit établi par des médecins, il faut que ce soit bien balisé, comme cette loi-là pour les personnes aptes l'est, mais je crois qu'il ne faut pas les oublier, parce que, si les gens ont décidé de  faire un testament de vie qui dit, bon : Prenez mes organes, on va les prendre, leurs organes; s'ils disent : Bien, prenez mon corps, ils prennent le corps pour la science. Et là, pour la fin de vie, pourquoi est-ce que cette personne qui a pris le soin de le dire... Et, généralement, je pense qu'ils vont peut-être avoir déjà prévenu les gens, leurs proches. Donc, pourquoi est-ce qu'on laisserait cette personne-là et on ne respecterait pas sa dignité, en fin de compte, qu'il a identifiée déjà puis qu'il a pris le soin de bien l'indiquer?

081

Ms. Geoffroy (Catherine): Yes. We have already discussed several times, and the issue is delicate and should be well framed also there, actually. But we would certainly be inclined to say: If the person has expressed his wish to end his life, under certain conditions, of course, there, if it is irreversible, if ever there was nothing to do but it must be established by physicians, it must be well marked, as that law for persons able to, but I think it should not be forgotten, because if people decided make a living will that said, well, Take my organs, it will take, their bodies, they say: Well, take my body, they take the body to science. And there, at the end of life, why is it that the person who took care to say ... And, generally, I think they will perhaps have already warned people, their loved ones. So, why do we let this person and do not respect their dignity, ultimately, it has already identified and then he took care to indicate?

Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au bloc du gouvernement, et je m'excuse. Alors, pour le bloc de l'opposition officielle, Mme la députée de Gatineau.

082

 

Mme Vallée : Merci. Bonjour. Alors, pour continuer, moi, je veux aller dans deux sujets que vous avez abordés avec mes collègues. Mais, pour continuer sur votre échange concernant la possibilité pour une personne apte, par le biais des directives médicales anticipées, de pouvoir obtenir l'aide médicale à mourir, moi, je me préoccupe d'une chose, c'est qu'au projet de loi on prévoit la possibilité pour la personne de modifier son consentement en tout temps, c'est-à-dire que quelqu'un qui aurait donné un consentement très lucide à l'aide médicale à mourir pourrait, au moment de recevoir son injection, dire: Non, écoutez, finalement, je ne suis pas là, je change d'idée. Par contre, dans le cas d'une directive médicale anticipée, comme la personne est inapte puis elle n'est pas en mesure de... nécessairement d'exprimer... Parce que, dans certains cas, peut-être qu'elle sera inapte puis elle sera capable de verbaliser, mais elle pourrait aussi être dans un état qui fait en sorte qu'elle n'est pas capable de s'exprimer. Et cette possibilité-là de changer d'idée, elle n'est pas là, face aux inaptes.

083

Ms. Vallée: Thank you. Hello. So to continue, I want to go to two topics have discussed with my colleagues. But to continue on your exchange on the possibility for a suitable person through advance medical directives, to get medical help to die, I am concerned about one thing, it is that project law provides the opportunity for one person to change his or her consent at any time, that is to say that someone would have given a very lucid consent to medical aid in dying may, upon receiving the injection , said: No, listen, finally, I am not there, I change my mind. By cons, in the case of an advance medical directive, as the person is unfit then it is not able to ... necessarily express ... Because, in some cases, maybe it will unfit then she will be able to verbalize, but it could also be in a state that ensures that it is not able to speak. And that possibility to change his mind, it is not there, facing the unfit.

Personnellement, cet élément-là, moi, me préoccupe beaucoup. Je ne sais pas si vous avez des idées ou si vous avez réfléchi à cette question-là.

084

Personally, that element, me, I am very concerned. I do not know if you have any ideas or if you have thought about that question.

Le Président (M. Bergman) : Mme Adams.

085

 

Mme Adams (Nathalie) : Dans un premier temps, ce serait le seul droit qui ne serait pas égal pour tout le monde, dans le sens que, quand je parle de droit à des services adéquats, des droits à des services d'urgence, on ne se pose pas la question est-ce que la personne est apte ou inapte pour y avoir droit, de un. Donc, ça serait le seul droit que je... qu'on dirait : Bien, seulement les personnes aptes peuvent le faire ou ceux... les gens qui sont inaptes mais qui auraient déjà pensé auparavant de faire un... voyons, s'inscrire au niveau du registre pour mentionner qu'ils voulaient avoir l'aide médicale à mourir.

086

Adams (Nathalie): At first, it would be the only right that is not equal for everyone, in the sense that when I speak of the right to adequate services, rights to emergency services, it does not arise the question is that the person is fit or unfit to be right by one. So it would be only right that I ... we say: Well, the only people able to do it or they can ... people who are unfit but have already thought before making a ... see, sign up at the register to mention they wanted medical help to die.

En lien avec ce que vous mentionnez, c'est... Je vous dirais que c'est... c'est litigieux et c'est questionnable, dans le sens qu'effectivement une personne qui serait inapte et qui déciderait de changer d'idée, peu importe son inaptitude, je me verrais mal donner cette aide médicale à mourir quand la personne inapte mentionnerait qu'elle ne veut pas mourir. Je ne sais pas comment quelqu'un pourrait le faire. Mais, c'est une... Effectivement, c'est un questionnement, là, qui demande réflexion.

087

In connection with what you say, it's ... I would say that it is ... is disputed and it is questionable in the sense that a person would indeed unfit and decides to change his mind, regardless of inability, I can not see myself giving this medical help to die when the incapacitated person mentions she does not want to die. I do not know how anyone could do. But it's a ... Indeed, it is a questioning there, which requires reflection.

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

088

 

Mme Geoffroy (Catherine) : Je crois que ça avait commencé par la définition et l'encadrement de ce que c'est que l'inaptitude. Qu'est-ce qu'on entend par "une personne inapte" - inapte à quoi? - pour qu'on puisse la considérer incapable de ne pas prendre sa décision, de ne pas réagir à cette situation-là? Je pense qu'a priori, quand on demande aux... quand on demande le mandat d'inaptitude, c'est déjà mentionné, mais la personne, elle peut continuer à marcher, tout ça, mais elle n'est plus capable, à cause de déficits cognitifs, de prendre ses décisions au niveau de ses finances, au niveau de ses... incapable de se rendre elle-même pour aller à l'hôpital. Donc, il y a des niveaux d'inaptitude.

089

Ms. Geoffroy (Catherine): I think it began with the definition and management of what it is that inability. What is meant by "an incapacitated person" - unable to? - So that we can consider incapable of not making a decision, not to react to this situation? I think that a priori, when asked to ... when the application of attorney is already mentioned, but the person can continue to walk all that, but she is no longer able to cause cognitive deficits, to take decisions at its Finance, at its ... unable to bring himself to go to the hospital. So there levels of incapacity.

Et là, il va falloir que ça soit bien balisé pour identifier quels profils d'inaptitudes peuvent nous amener à considérer que quelqu'un qui a décidé, quand il était apte à vouloir mourir... Si elle devient inapte sous ces définitions, pourquoi est-ce qu'on changerait d'avis? Parce qu'il y a un fils qui arrive puis qui dit : Je ne veux pas qu'elle meurt ou... C'est quoi qui va faire que... à mon avis la personne n'est plus capable de correspondre, elle a un déficit cognitif important ou... qui est irréversible, on va... le corps... tu ne communiques plus, là. Alors ça serait à... Je crois qu'il faudrait vraiment ouvrir à cet aspect-là, parce que je crois que la société aussi le considère...

090

And then, we will have it to be well marked to identify which demerit profiles can lead us to believe that someone who decided when he was able to want to die ... If she becomes incapacitated under these definitions, why do we change his mind? Because he has a son who happens then that says I do not want her to die or ... What that will do that ... In my opinion the person is no longer able to match, it has a significant cognitive impairment or ... which is irreversible, we will ... Body ... you do not communicated there. So it would be ... I think we should really open to this aspect, because I believe that the company also considers ...

Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de Gatineau, il vous reste 2 min 30 s.

091

 

Mme Vallée : Bon, à ce moment-là... Je pense qu'on pourrait échanger longtemps.

092

Ms. Vallée: Well, this time ... I think we could exchange time.

Mme Geoffroy (Catherine) : Oui.

093

 

Mme Vallée : C'est parce que la personne est dans un état neurovégétatif ne peut pas... ne peut pas exprimer quoi que ce soit. Et puis, moi, c'est une préoccupation. Vous dites à la page 7, puis ça fait un petit peu suite aux échanges que vous avez eus avec mon collègue de Jean-Talon : "Il serait important de ne pas développer l'accès à l'aide médicale à mourir sans fournir tous les efforts préalables pour que les soins palliatifs soient accessibles et de qualité partout au Québec." Vous entendez quoi précisément? Est-ce que... Qu'est-ce qui, à votre avis, constitue une accessibilité qui permettrait d'ouvrir ou de développer l'accès à l'aide médicale à mourir? Comment vous balisez ça? Est-ce que c'est par le biais, comme certains l'ont suggéré, de dire : Commencez d'abord... Scindez le projet de loi, commencez d'abord par donner toute l'importance qui doit être accordée aux soins palliatifs, puis, une fois que ça, ça sera fait puis que les ressources seront au rendez-vous, bien, à ce moment-là, penchez-vous, comme d'autres pays l'ont fait, sur la question de l'aide médicale à mourir et ses balises? Est-ce que c'est des... est-ce que vous avez des critères très objectifs que le gouvernement devrait rencontrer avant de dire : Voilà, le projet de loi a peut-être été adopté, mais il ne sera pas mis en œuvre avant... tel ou tel article ne sera pas mis en œuvre avant une certaine date, une certaine échéance? Qu'est-ce qui en est?

094

Ms. Vallée: This is because the person is in a neurovegetative state can not ... can not express anything. And I think it is a concern. You say on page 7, then it's a little after discussions that you had with my colleague Jean-Talon: "It is important not to increase access to medical assistance to die without providing all previous efforts to ensure that palliative care is accessible and quality across the province. "what do you mean exactly? Is that ... What, in your opinion, is an accessibility that would open or expand access to medical assistance to die? How do you tag it? Is it through, as some have suggested, to say: First start ... Split the bill, first start by giving the importance that should be given palliative care, then, once that, it will be done and the resources will be waiting for you, well, at that time there, lean, like other countries have done on the issue of physician assisted dying and tags? Is that it's ... is that you have very objective criteria that the government should meet before saying, Behold, the bill can be passed, but it will not be implemented before ... particular item will not be implemented before a certain date, a certain date? What is?

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy, il reste du temps pour juste une très courte réponse... Mme Adams.

095

 

Mme Adams (Nathalie) : Bien, je crois, dans un premier temps... Quand on amène une loi, généralement, les gens ont déjà réfléchi aux possibilités d'obstacles et aux possibilités de solutions. Je regarde la question qui m'a été soulevée tantôt, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui se sont posé la question. Et l'effet qu'on puisse aller en consultation, justement, pour pouvoir avoir des avis différents va permettre, je crois, un plus dans la résolution de problèmes ou d'obstacles qui pourraient avoir lieu. Ça ne veut pas dire qu'on n'arrivera pas à atteindre 100 % de l'objectif, mais le droit d'avoir l'aide à mourir, c'est... D'un premier abord, il faut accepter... bien, le principe de pouvoir avoir ce droit-là, puis de travailler sur les obstacles possibles, que ce soit... quand on parle d'accessibilité, bien, c'est d'être capable d'avoir le service, le soin au moment opportun, par exemple.

096

Adams (Nathalie): Well, I think at first ... When you bring a law, generally, people have thought about the possibilities of obstacles and opportunities for solutions. I look at the question that was raised to me sometimes, I think there are many people who have asked the question. And indeed we can go for consultation, just to be able to have different opinions will allow, I think, more in solving problems or obstacles that might occur. That does not mean we will not be able to reach 100% of the target, but the right to aid in dying is ... At first sight, we must accept ... well, the principle be able to have that right, then work on the possible obstacles, it is ... when we talk about accessibility, well, it is to be able to have the service, the care in a timely manner by instance.

Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au bloc de l'opposition officielle. Maintenant, pour le deuxième groupe d'opposition, Mme la députée de Groulx.

097

 

Mme Daneault : Merci, M. le Président. Merci de votre présence. Avant de questionner, j'aimerais... Est-ce que c'est possible d'avoir une copie du document que vous nous avez montré, tout à l'heure, là, que vous remettez? Oui?

098

Ms. Daneault: Thank you, Mr. President. Thank you for your presence. Before you ask, I want ... Is it possible to have a copy of the document you showed us earlier, then you turn? Yes?

Mme Geoffroy (Catherine) : Oui. Bien, je pourrais en faire parvenir aux membres, là, puis...

099

Ms. Geoffroy (Catherine): Yes. Well, I could send members there, then ...

Le Président (M. Bergman) : ...à la secrétaire de la commission, qui va envoyer les copies aux membres de la commission.

100

 

Mme Geoffroy (Catherine) : O.K.

101

 

Mme Daneault : Merci. J'aimerais revenir... On a parlé des directives médicales anticipées puis des patients inaptes, là. J'aimerais vous entendre à cet effet. Parce qu'il y a une chose qu'on oublie quand on dit, bon, que quelqu'un, au moment où il est apte à donner ses directives médicales anticipées, s'il est bien informé... bien indiqué, dans ses directives, qu'on parle de l'aide médicale à mourir, mais en fin de vie. On oublie, là... on dirait qu'on oublie, quand on arrive aux personnes inaptes, que la loi s'adresse vraiment lorsque la mort est imminente.

102

Ms. Daneault: Thank you. I want to go ... We talked early medical guidelines and incompetent patients there. I would like you to do so. Because there is one thing we forget when we said, well, anyone, when he is able to give its advance medical directives, if well informed ... well stated in its guidelines, we talk about medical help to die, but at the end of life. We forget there ... it seems we forget, when we get to those unfit, the law really address when death is imminent.

Donc, de décider pour quelqu'un qui est inapte, mais qui, lui, au moment où il était apte, est capable de se voir dans une situation d'inaptitude en toute fin de vie, lorsque la mort est imminente, de dire : Je ne veux pas qu'on prolonge, qu'on traîne avec une sédation, mais bel et bien qu'on m'offre l'aide médicale à mourir, est-ce que ce que vous entendez auprès de la population des personnes âgées, est-ce que c'est acceptable, ou, selon vous, c'est encore trop tôt pour penser à ça?

103

So decide for someone who is unfit, but he, when he was fit, is able to be in a situation of incapacity at the very end of life, when death is imminent, saying: I do not want to be prolonged, being dragged with sedation, but rather it gives me medical help to die, is that what you hear from the elderly population, is that acceptable, or do you think it's too early to think about that?

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

104

 

Mme Geoffroy (Catherine) : Je pense que j'aurais tendance à dire que c'est trop tôt pour penser à ça parce qu'on considère actuellement, dans des conditions... on regarde avec les lunettes de l'aptitude, là, que ce projet de loi est fait dans le cas de personnes aptes. La balise et le profil de la personne... du mourant, ou de la personne qui souffre, est bien décrit. Donc, moi, je pense que ce serait vraiment une recommandation d'ouvrir le projet de loi rapidement, après, sur comment on va... comment on peut considérer l'inaptitude de la personne qui est inapte et qui a signé avant pour mettre fin à sa vie. Je pense qu'on est un peu trop tôt, à mon avis. Nous, on n'a pas réfléchi à ça assez.

105

Ms. Geoffroy (Catherine): I think I would tend to say that it is too early to think about that because we now consider in conditions ... we look with glasses ability, then that Bill is done in the case of persons fit. The tag and the profile of the person ... of dying or suffering person, is well described. So, I think it would really be a recommendation to open the bill soon after, on how we are going ... how we can consider the inability of the person who is incapacitated and who signed prior to end his life. I think it's a bit too early in my opinion. We were not thinking about it enough.

Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de Groulx.

106

 

Mme Daneault : Merci. Bon, alors, on comprend qu'on est mieux d'agir avec prudence, selon vos recommandations.Vous qui êtes sur le terrain. Tout à l'heure, vous avez dit : On entend des histoires d'horreur quant à l'adoption de ce projet de loi. J'aimerais vous entendre par rapport à ça. Est-ce que vos membres sont très inquiets?  Ou vous pensez qu'on est... avec le temps, on a réussi à les rassurer ou pas encore?

107

Ms. Daneault: Thank you. Okay, so we understand that is better to proceed with caution, according to your recommendations.  You who are on the ground. Just now, you said horror stories about the passage of this bill means. I'd like to hear from you about it. Is that your members are very worried? Or you think that is ... with time, we were able to reassure them or not?

13 h (version non révisée)

108

 

Le Président (M. Bergman) : Mme Geoffroy.

109

Mme Geoffroy (Catherine) : Pas encore, je ne crois pas, pas encore. Je pense qu'il y en a une bonne partie qui sont contents de savoir qu'il va y avoir des balises et qu'il va y avoir... Ils voient ça d'une façon rassurante parce que, quand... les gens qui disent que, de toute façon, il y a des soins de fin de vie qui se donnent déjà pour faire mourir la personne si elle souffre trop, puis ça se fait, puis ce n'est pas ouvert ou ce n'est pas... et c'est ça qui va... ce projet de loi, s'il passe, je pense que ça va apporter beaucoup de tranquilité chez les intervenants pour ne pas se sentir avec ce poids-là, de dire ... de participer ou d'être complice avec quelque chose qui se fait d'une façon par en dessous, de toute façon. Alors, il y a ces personnes qui pensent comme ça et il y en a d'autres qui pensent que ça va être... Moi, j'ai eu des réactions l'autre jour dans un groupe où les gens ont dit : Ah oui! Ce projet de loi, c'est pour faire des sous. Alors là, j'ai dit : Bon, d'accord, où est-ce qu'on fait des sous là-dedans? Alors, c'est... bon, il va y avoir des médecins, des cliniques privées, puis il va y avoir des cliniques qui vont un peu comme faire le parallèle avec les... comment... les inséminations pour les naissances et...

110

Ms. Geoffroy (Catherine): No, I do not think so, not yet. I think there is much that is happy to know that there will be tags and there will be ... They see it in a reassuring way, because when ... people who say anyway, there's the end-of-life that already give to kill the person if they suffer too much, then it is, then it is not open or not ... and c 'is it going ... this bill, if it passes, I think it will bring a lot of peace among stakeholders not to feel with that weight, say... participate or be complicit with something that is a way from below, anyway. Then there was those people who think like that and there are others who think that it will be ... I have had reactions the other day in a group where people said: Oh! This bill is to make some money. So there, I said, Okay, where are we in fact there? So it's ... well, there will be doctors, private clinics, then there will be clinics that are a bit like the parallel with the ... how ... inseminations for births and ...

Là, on part de loin pour essayer de ramener ça vers le débat ou vers la vraie situation, puis qu'il n'y a personne qui est en train de faire comme dans le film Le soleil vert, s'il y en a qui connaissent ce film, alors on n'est pas là. Alors, on part de loin pour essayer de sensibiliser et de rassurer et... alors le... Et aussi on ne voit pas le lien avec... il y a quand même un lien très important avec le projet de loi de l'assurance autonomie et les soins palliatifs, ce n'est pas parallèle, là, moi, je pense que ça s'en va dans la même direction pour se renforcer et rendre notre société bien vivable jusqu'au bout de notre vie, mais il faut qu'il y ait des ressources, il faut qu'il y ait beaucoup de ressources.

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Here, we share far to try to bring it to the debate or to the real situation, then there is someone who is doing like in the movie The Green sun, if any, which familiar with this movie, then it is not there. So we share far to try to educate and reassure ... then ... And you do not see the link ... there is still a very important link to the Bill of self insurance and care palliative, not parallel, then I think it goes in the same direction to strengthen and make our society livable well until the end of our lives, but there must have resources, there must be a lot of resources.

Le Président (M. Bergman) : Malheureusement, le temps s'est écoulé. Alors, Mme Geoffroy, Mme Adams, merci pour votre présentation. Merci d'être ici avec nous aujourd'hui et de partager votre expertise avec nous. Collègues, la commission suspend ses travaux pour quelques instants seulement afin de se réunir en séance de travail à la salle RC. 161. Merci.

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The Chairman (Mr. Bergman): Unfortunately, the time has elapsed. So Ms. Geoffroy, Adams, thank you for your presentation. Thank you for being here with us today and sharing your expertise with us. Gentlemen, the Committee adjourned for a few moments only to meet in work session at the RC room. 161. Thank you.

(Fin de la séance à 13 h 3)